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Bonjour l'Europe

Allemagne: une économie florissante

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L’économie allemande continue d’engranger les succès et les syndicats comptent bien en faire profiter leurs troupes. Le puissant syndicat IG Metall -2,3 millions d’adhérents   joue un rôle décisif avec ses revendications dans une branche, la métallurgie, centrale en Allemagne. Les résultats des négociations salariales dans ce secteur font ensuite référence pour d’autres. Mardi, la centrale a présenté ces revendications très ambitieuses avant des négociations qui débutent dans un mois et seront sans doute très difficiles.

Angela Merkel, chancelière allemande le 25 septembre 2017.
Angela Merkel, chancelière allemande le 25 septembre 2017. REUTERS/Kai Pfaffenb
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Le syndicat réclame 6 % d’augmentation sur un an. Un chiffre élevé justifié par la bonne santé de ce secteur dans lequel on trouve l’automobile, les machines-outils ou l’électroménager. L’IG Metall, comme ces dernières années, souhaite que les salariés profitent de carnets de commandes toujours bien remplis dans des entreprises où on manque de main-d’œuvre qualifiée. L’IG Metall chiffre sa demande également en évoquant une inflation attendue de 2 % et l’augmentation de la productivité de 1,5 %.

Les employeurs ont immédiatement dénoncé l’irréalisme de l’IG Metall soulignant que les métallurgistes gagnent déjà plus de 56 000 euros par an et que les augmentations des 5 dernières années ont représenté un cumul de 20 %. Les négociations commencent à la mi-novembre et promettent d’être rudes. La dernière fois, l’IG Metall réclamait une augmentation de 5 % sur 12 mois. Une revendication quasi satisfaite, mais la hausse des salaires s’étalait sur près de deux ans ce qui relativise le succès apparent du syndicat.

Fin des 35 h, début des 28 h ?

Le syndicat ne réclame pas une baisse de la durée légale du travail dans la métallurgie de 35 à 28 heures. Il s’agit plutôt d’introduire une plus grande flexibilité dans la durée du temps de travail. En clair, un salarié doit pouvoir sans avoir à se justifier ne travailler que 28 heures par semaine pour une durée pouvant aller jusqu’à deux ans. Cette réduction du temps de travail s’accompagnerait d’une baisse équivalente du salaire. Exceptions pour l’IG Metall : si le salarié prend une telle décision pour s’occuper de ses enfants ou d’une personne dépendante, une prime patronale devrait s’ajouter au salaire correspondant à ses 28 heures de travail. Passé la durée choisie par l’employé, ce dernier doit avoir le droit de travailler à nouveau à temps plein à savoir 35 heures.

L’IG Metall argumente en soulignant que jusqu’à présent, ce sont surtout les salariés qui par des variations de leur temps de travail ont répondu aux demandes des employeurs. La flexibilité doit marcher dans les deux sens pour le syndicat. Le patronat a rejeté cette proposition estimant déjà proposer suffisamment de flexibilité dans ses entreprises. Les employeurs évoquent aussi les problèmes supplémentaires d’une telle mesure pour eux alors qu’ils manquent déjà de main-d’œuvre qualifiée.

Une proposition qui répondrait aux attentes des salariés

Le salaire n’est pas tout. Avoir du temps libre est important aussi. La semaine de 35 heures dans ce secteur imposée après une longue grève en 1984 n’est déjà dans les faits valable que pour un métallo sur sept dans les faits. De nombreux salariés à plein temps veulent prendre du champ pendant un temps. Répondre à cette attente, disons post-moderne pour un syndicat et ne pas se contenter de revendications purement matérielles, c’est aussi se moderniser devenir plus attractif. L’IG Metall ces dernières années a réussi à briser la baisse continue du nombre de ses membres et compte aujourd’hui 2,3 millions d’adhérents.

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