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Revue de presse Afrique

A la Une: la rentrée des classes

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Une rentrée scolaire dans le quartier de Koumassi à Abidjan (2011).
Une rentrée scolaire dans le quartier de Koumassi à Abidjan (2011). AFP/ Sia Kambou
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Les élèves reprennent le chemin de l’école ce lundi dans de nombreux pays du continent. Exemple au Mali, ou encore au Sénégal avec ce reportage à lire dans le quotidien Enquête qui est allé prendre le pouls au lycée de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar.

« Cet établissement accueille chaque année des centaines d’élèves du département de Pikine et ses environs, relate Enquête. Dans la cour, des hommes s’activent au désherbage. L’heure est aux derniers préparatifs. Et la situation sera d’autant moins compliquée que le terrain sablonneux a été épargné par les inondations. A l’image de ce lycée, les autres établissements prennent aussi les dispositions nécessaires pour accueillir les élèves en salles le jour de la rentrée.Dans ce lycée, affirme le proviseur, se concrétise d’année en année le concept "Ubi Tey, Jang Tey" (démarrer les cours le jour de la rentrée), initié depuis 2013 par la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'école publique et prôné par le ministre de l’Education nationale. » Pas facile en effet de démarrer la rentrée en temps et en heure… Il y a beaucoup de contraintes, pointe Enquête. « La première, c’est la disponibilité des locaux, surtout pour les lycées en rénovation. " Beaucoup d’établissements sont en réhabilitation et le but c’est d’avoir un dispositif qui permette, même si les travaux continuent, que les enseignements ne soient pas trop perturbés ", explique l’inspecteur d’Académie Ngary Faye. Il y a aussi le cas des établissements inondés et qui n’ont pas encore été remis en état. »

Et puis, il y a la motivation des élèves et de leurs parents. « Dans la banlieue, c’est extrêmement compliqué, explique ce directeur de collège, toujours à Thiaroye. Nous sommes dans des localités où les parents comme les élèves ne prennent pas au sérieux l’éducation. Ils ont toujours des vacances prolongées. Ils ne sentent pas l’urgence d’emmener leurs enfants très tôt à l’école. (…) C’est extrêmement compliqué de faire disparaître cette mauvaise coutume. Peut-être, au fil du temps, ils vont comprendre. Cependant, dans l’immédiat, c’est très difficile, voire impossible de traduire en acte le concept "Ubi Tey, Jang Tey", insiste-t-il. »

C’est vrai, complète le quotidien dakarois, dans de nombreux établissements, les cours ne commencent vraiment qu’une semaine ou deux après la rentrée.

Walf Quotidien pour sa part, s’interroge : « Par-delà la nécessité, pour l’Etat, de veiller au bon traitement des personnels enseignants et d’assurer les meilleures conditions d’enseignement et d’apprentissage, les enseignants, parents d’élèves et patriotes ne devraient-ils pas avoir le souci constant de préserver l’école démocratique ? Bien plus que la transparence et l’équité dans la gestion du système, c’est aussi et surtout la qualité de l’éducation que nous devons promouvoir, estime Walf Quotidien. Ainsi préférerions-nous des écoles faites d’abris provisoires, où les enseignants, bien que trimant, forment des citoyens qui auront les capacités d’occuper les hautes fonctions que leur réserve la République. N’acceptons pas de concourir à une école de l’échec qui ferait que les élites du Sénégal ne soient plus issues de l’école publique qui a pourtant bienveillamment accueilli, encadré et formé ces citoyens d’hier, de Senghor à Macky, devenus nos chefs d’Etat. »

Par ailleurs, toujours au Sénégal, autre problème en cette rentrée scolaire : la fermeture des écoles Gülen

« Ce groupe scolaire fondé en 1998, explique Le Monde Afrique, et affilié aux réseaux du prédicateur turc Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis depuis 1999, est dans le viseur du gouvernement sénégalais depuis plusieurs mois. »

Apparemment, explique Le Monde Afrique, l’Etat sénégalais aurait cédé aux pressions du président turc. En effet, « depuis la tentative de coup d’Etat de juillet 2016 en Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a lancé une véritable chasse aux sorcières à travers le monde contre les réseaux d’écoles, d’entreprises et d’ONG liées à la confrérie Gülen, accusée par ses détracteurs de promouvoir un islam conservateur et prosélyte, voire d’être le faux nez d’une organisation terroriste. » Résultat : « Elèves, parents et professeurs sont dans l’incompréhension. Et le problème ne concerne donc pas que le Sénégal » : « Désormais, relève encore Le Monde Afrique, à chaque visite en Afrique, Ankara exige la fermeture des établissements et des entreprises liées à Gülen comme préalable à des négociations commerciales. Si le Nigeria et le Kenya ont refusé les demandes du gouvernement turc, d’autres comme la Somalie, le Niger, le Tchad, la Guinée, plus récemment le Maroc et le Mali, y ont accédé. »

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