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Aujourd'hui l'économie

VTC: Taxify veut détrôner Uber à Paris

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Le marché parisien du VTC, voiture de transport avec chauffeur, a depuis hier un nouvel opérateur, Taxify. Une plateforme estonienne qui a pour ambition de concurrencer Uber.

Taxify est présent dans 20 pays.
Taxify est présent dans 20 pays. Taxify
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Pour s’emparer du marché parisien, l’un des plus juteux dans le monde, la stratégie de Taxify est simple : casser les prix. Taxify propose aux clients des tarifs 10 % moins chers que le marché et promet de ne prendre aux chauffeurs que 15 % de commission sur la course contre 25 % pour Uber. De quoi séduire ces derniers qui réclament depuis des mois une meilleure rémunération de la plateforme américaine qui domine actuellement le marché des VTC à Paris.

Taxify revendique déjà 5 000 chauffeurs préinscrits et espère que d’ici un an aura gagné un tiers du marché parisien. Son PDG et fondateur, Markus Villig est confiant. Il évoque son expérience dans d’autres pays où sa start-up est arrivée bien après Uber et a pu atteindre jusqu’à 30 % de part de marché en un an. Contrairement à Uber, Markus Villig affirme que Taxify est rentable depuis l’an dernier, mais reste discret sur les bénéfices.

Mais est-ce que le modèle économique de Taxify est viable justement ?

Certains en doutent. Car si Uber à l’échelle mondiale multiplie les pertes on voit mal comment Taxify peut s’en sortir en baissant les prix. Ce qui risque de se passer c’est qu’une fois que la plateforme estonienne aura fidélisé une clientèle à Paris et se sera attaché un maximum de chauffeurs, elle sera tentée de remonter ses commissions. Et Taxify sait qu’elle a les moyens financiers pour s’installer.

La start-up a reçu cet été un investissement de Didi Chuxing, le géant chinois du VTC et du taxi. Il a acheté un peu moins de 20 % du capital de l’entreprise estonienne. Didi, a déjà évincé Uber de Chine en lui rachetant ses opérations l’an dernier. Aujourd’hui, cette société chinoise affirme contrôler 90 % du marché des VTC dans son pays.

Mais qui est donc derrière cette plateforme estonienne qui veut chambouler le marché des VTC ?

Comme la plupart des start-ups, Taxify a été créé par un jeune estonien il y a 4 ans. Le PDG Markus Villig n’a aujourd‘hui que 23 ans. Depuis la jeune pousse a conquis les pays baltes, puis des pays d’Europe centrale et orientale avant d’arriver en Afrique. Taxify est présent dans 20 pays et revendique deux millions et demi d’utilisateurs.

Paris n’est pour cette entreprise que la première étape de son développement en France et en Europe de l’Ouest ; mais sur sa route, Taxify risque d’attirer la colère des taxis parisiens, qui ne digèrent toujours pas la concurrence des VTC sur un marché difficile. D’ailleurs, l’Union nationale des taxis n’a pas tardé à réagir. Elle compte saisir la Direction générale de la concurrence dans le but d’interdire à la société estonienne d’utiliser le mot taxi dans le nom de sa plateforme.

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