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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Macron, un président ne devrait pas dire ça

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le président français, Emmanuel Macron
le président français, Emmanuel Macron REUTERS/Gonzalo Fuentes
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Il a osé ! Emmanuel Macron a accusé certains salariés « de foutre le bordel » au lieu d'accepter la mobilité.

Sur le fond Emmanuel Macron a « raison », estime le journal L'Opinion. Mais « pourquoi le dire ainsi, avec ces mots-là ?, se demande toutefois ce quotidien. Des mots qui fâchent, créent l'impression d'un mépris de classe », estime-t-il.

« Une fois le tour méprisant de la formule mis de côté (mais non absous), on peut discuter, énonce Libération : formation et reconversion sont des moyens légitimes de lutter contre le chômage. S'il l'avait dit ainsi, point de polémique ». Mais « la forme compte », admet Libé.

Alors, même si le journal Les Echos estime (« en Une » s’il vous plait !) la polémique « exagérée et trompeuse », même si le quotidien économique français trouve que les attaques contre cette sortie du chef de l’Etat « prennent solidement racine dans le populisme ambiant », trop tard. C’est un festival d’indignation.

La presse française, ce matin, se récrit en chœur. Florilège :

« Un président ne devrait pas dire ça », disais-je ? Paris-Normandie n’écrit pas autre chose, « au nom d'une certaine idée de la cohésion ».

« Un président devrait soigner son langage », enchérit L'Union/L'Ardennais.

L'Humanité, s'épouvante de voir un président de la République ne plus « contrôler sa morgue » et de la « violence de ses attaques à l'égard des plus fragiles ».

« Quand Jupiter est en visite, il est prié de causer comme Jupiter et non comme un charretier, chapitre Les Dernières Nouvelles d'Alsace. Le coup de gueule du chef de l'État brouille son message ».

« Pire, il confirme cette image de banquier hors sol, déconnecté du terrain et des réalités sociales », souligne Le Télégramme.

« Cette saillie vient ajouter de l'eau au moulin de ceux qui ironisent sur le Robin des bois à l'envers qui prend... aux pauvres pour donner aux riches », déplore La République des Pyrénées.

« Macron a sans doute oublié qu'il n'était pas accoudé au comptoir du café du Commerce. Et qu'on peut aussi foutre le bordel par désespoir », insiste La Montagne Centre-France.

Macron : goutte d’eau et vase plein

Il faut dire que ce mot – disons « relâché – d’Emmanuel Macron est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Trop, c’est trop », semble vouloir dire une bonne partie de la presse française.

« À chaque fois, Emmanuel Macron ajoute une pièce à conviction au procès en « mépris social » que lui fait la gauche, le FN et la droite », remarque ainsi La Voix du Nord.

Le journal La Charente Libre est « sidéré » par « la régularité avec laquelle Emmanuel Macron réussit à saboter ses propres initiatives pour corriger une image de « président des riches ».

« Le vernis craque parfois », énonce La Nouvelle République du Centre Ouest et là « le ressenti est clairement celui du mépris ».

Le Midi Libre trouve aussi que ce mot « délivre une part de mépris et de lassitude face aux réactions de salariés anxieux à juste titre pour leur avenir ».

Voilà. On laissera le… mot de la fin au Journal de la Haute-Marne : « Le président de la République a donné involontairement le fond de sa pensée. Elle donne prise à l'accusation "gouvernement des riches". D'où cette impression de déséquilibre et de flou dans les orientations stratégiques. Comme dirait Macron, un peu le bordel, quoi… » ! Passons…

Fermes à sang : les vampires de la pampa

Cette histoire sanglante et dérangeante à « la Une » de Libération, celle des « fermes à sang » en Amérique du Sud.  Attention, âmes sensibles, s’abstenir. Libé, donc, révèle qu’en Argentine et en Uruguay, des juments sont martyrisées dans des hangars « plantés dans la pampa » afin de leur prélever une hormone utilisée ensuite, « notamment en France ».

Lorsqu’une jument est enceinte, « entre le 40e et le 120e jour environ », elle produit une hormone spécifique « réputée très efficace », la gonadotrophine chorionique équine, « qui intéresse beaucoup l’industrie pharmaceutique ; une hormone largement utilisée dans les élevages car elle permet de programmer les naissances », dans la mesure où elle permet de « déclencher et de synchroniser les chaleurs des animaux », signale ce journal.

Alors ? Alors, des « fermes » en Amérique du Sud ont développé un « business », qui consiste à prélever du sang sur des juments « engrossées » au préalable. « A raison d’une à deux fois par semaine, ces juments se voient prélever jusqu’à dix litres de sang (soit l’équivalent de deux litres pour un homme de 80 kilos) », rapporte Libération.

Mais ça n’est pas tout. « Lorsque la précieuse hormone n’est plus secrétée par le placenta, autrement dit lorsque leur sang n’est plus intéressant, ces juments seraient (…) avortées manuellement, à trois mois et demi de grossesse, sans anesthésie (…) La femelle perd alors son poulain, considéré comme un simple coproduit. Puis elle sera à nouveau engrossée. Les juments pourraient ainsi être «pleines» plusieurs fois par an, alors que leur gestation normale dure environ onze mois », énonce Libé.

Selon l’association Welfarm, citée par ce quotidien, « plus de 10 000 juments sont exploitées pour leur sang en Argentine et en Uruguay (…) Les pays d’Europe figurent parmi les premiers importateurs de l’hormone produite par ces juments. Et parmi eux, la France ».

Catalogne : tentation référendaire

Ce sondage en France sur le référendum en Catalogne. Les avis des Français sont partagés. Sondage Odoxa pour Le Figaro, qui donne juste une indication du sentiment des Français face au bras de fer entre le gouvernement régional catalan et le central à Madrid. Et le moins que l’on puisse dire est que ce genre d’enquête d’opinion est plutôt rare dans la presse française.

52 % des Français trouvent qu’on « doit tenir compte » de ce référendum, contre 47 % qui pensent le contraire. Et 53 % se disent favorables à la tenue d’un « référendum légal sur l’indépendance d’une région française, par exemple la Corse ou le Pays Basque », contre 46 % qui pensent le contraire, rapporte Le Figaro.

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