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Chronique des médias

L'audiovisuel public invité à se «transformer»

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Cette semaine dans la Chronique des médias, il est question de la transformation de l'audiovisuel public qui a été annoncé mercredi par la ministre de la Culture Françoise Nyssen, alors même que le budget de France Télévisions a été revu à la baisse.

Dans les locaux du groupe audiovisuel public français France Télévisions.
Dans les locaux du groupe audiovisuel public français France Télévisions. AFP PHOTO JEAN AYISSI
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La baisse est sans doute modique : elle n’est que de 1 % et beaucoup de grandes entreprises ont été confrontées à des aléas budgétaires bien plus sérieux. Et pourtant ce recul de 30 millions d’euros des crédits consacrés à France Télévisions inquiète les élus du personnel, qui ont déclenché mercredi un droit d’alerte.

Sur un peu plus de 2,5 milliards d’euros de financement public, la baisse est d’ailleurs de près de 48 millions par rapport à ce qui avait été programmé dans le contrat d’objectifs et de moyens signé sous le précèdent gouvernement. De quoi remettre en cause l’effort d’investissement dans la production qui avait été porté cette année de 400 à 420 millions d’euros. Les syndicats craignent aussi des conséquences sur le travail. L’économie budgétaire équivaudrait selon eux à 600 ou 700 emplois.

Cibler prioritairement la télévision

Ce qui est sûr, c’est que France Télévisions consomme neuf à dix fois fois plus de crédits publics que France Médias Monde ou Arte et quatre fois plus que Radio France. Pour faire des économies sur 3,9 milliards d’euros consacrés à l’audiovisuel public, et contribuer à l’effort de maîtrise des dépenses de l’État, il est donc beaucoup plus simple de cibler prioritairement la télévision. France Médias Monde de même qu’Arte reçoivent sensiblement moins que ce qui était attendu, mais les deux groupes voient quand même leurs dotations budgétaires augmenter.

C’était indispensable pour lancer France 24 en espagnol et éviter ainsi des remous diplomatiques en Amérique latine comme c’était incontournable si l’on voulait permettre l’expansion européenne d’Arte. Quant à Radio France, elle voit bien ses crédits diminuer du fait d’un retard dans le chantier de rénovation de la maison de la radio, mais ses dépenses de fonctionnement, elles, ne sont pas affectées.

Projets communs et moyens mutualisés

Les économies vont sans doute continuer. Pendant la campagne, Emmanuel Macron s’était déclaré favorable un « rapprochement des sociétés audiovisuelles publiques pour une plus grande efficacité d’ensemble ». Françoise Nyssen, la ministre de la Culture, parle désormais de « transformation de l’audiovisuel public » avec non seulement le développement de projets communs comme la chaine Franceinfo ou la future plateforme numérique consacrée à la culture, mais aussi de « mutualisation de moyens ».

Est-ce que cela veut dire qu’on va assister à des rapprochements géographiques, à la mise en place d’une entité de gouvernance commune ? Les réponses à ces questions arriveront sans doute en 2018. Pour l’heure, les patrons sont invités à accentuer leur coopération et à accélérer la transformation numérique de leur entreprise.

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