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Revue de presse Afrique

A la Une: énième report du procès d’Ahmed Abba

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Photo d'Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa.
Photo d'Ahmed Abba, correspondant de RFI en langue haoussa. RFI
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Condamné à 10 ans de prison en avril dernier pour non-dénonciation et blanchiment du produit d’un acte terroriste, le correspondant de RFI en Haoussa à Maroua au Cameroun doit encore prendre son mal en patience… En effet, son recours en appel programmé jeudi dernier a été de nouveau reporté, l’audience à peine ouverte. Et ce, après l’annulation, à la dernière minute, d’une première audience prévue le 17 août dernier.

À la veille de la tenue de cette nouvelle audience, l’ONG américaine, CPJ, le comité pour la défense des journalistes, avait invité les puissances occidentales à faire pression sur le Président de la République, Paul Biya, en vue de la libération d’Ahmed Abba. Suite à cela, rapporte le site d’information Cameroun-Info, « le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement s’était exprimé en ces termes : “la presse n’est pas muselée au Cameroun. Ce discours est un discours condescendant, un discours attentatoire à l’honneur et à la dignité de notre grande nation. Notre nation n’a jamais accepté une puissance tutélaire, quelle qu’elle soit. Le Cameroun n’a jamais été et ne sera jamais un État bananier”. »

Prise d’otage

Réaction musclée du site d’information CL2P, Comité de libération des prisonniers politiques : « depuis le début de ces parodies de procès militaires, menées au nom de la nécessaire et légitime lutte contre le terrorisme, nous n’avons pas cessé d’attirer l’attention de la communauté internationale et particulièrement de la France, sur le détournement par le régime de Yaoundé de cet objectif par des purges systématiques infligées à des activistes, journalistes, et leaders d’opinion “dérangeants”. (…) Nous ne pouvons nous résigner, poursuit CL2P, et nous taire devant la prise en otage d’un journaliste dans un processus de criminalisation assumée de sa profession par l’appareil judiciaire camerounais, avec une orchestration quasi parfaite jusqu’ici des séquestrations arbitraires à des fins politiciennes. »

Le Pays, au Burkina, est tout aussi incisif : « Ahmed Abba est englué dans les méandres d’une Justice vraisemblablement aux ordres. Ces incessants reports d’un procès en appel (…) ne font que conforter la conviction de tous les défenseurs des droits de l’Homme que le dossier Ahmed Abba est vide et qu’il est maintenu en prison par le seul fait du Prince, à travers une cabale judiciaire qui ne dit pas son nom, au regard même des difficultés que le Tribunal militaire a rencontrées dans l’instruction de cette affaire. (…) Il faut le rappeler, s’exclame encore Le Pays, Ahmed Abba a été arrêté, torturé et condamné dans le cadre de l’exercice de son métier de journaliste. En le condamnant à cette lourde peine pour une prétendue “collusion” avec la secte islamiste Boko Haram, on peut dire que la Justice camerounaise veut ainsi envoyer un signal fort aux médias du pays de Paul Biya, pour qu’ils se tiennent tranquilles. Tout indique qu’il y a bien une intention de museler la presse camerounaise sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme. »

La MINUSMA souffre-douleur des terroristes

A la Une également, cette nouvelle attaque contre un convoi de la MINUSMA au Mali qui a fait 3 morts et 5 blessés.

« La MINUSMA, souffre-douleur des terroristes, soupire Aujourd’hui à Ouaga. Les groupes terroristes au Nord Mali ont comme décidé de concentrer leur haine sur les soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali. Les attaques contre cette force onusienne se multiplient et jonchent le calendrier. »

Et pendant ce temps, la constitution du G5 Sahel se fait attendre, déplore Wakat Sera. « La Mission des Nations unies au Mali est pilonnée sans répit, pendant que les bureaucrates et autres puissances dites premières contributrices de l’organisation mondiale discutent sur le sexe des anges à New York à propos du financement de la force du G5 Sahel, censée apporter une réponse de taille aux offensives djihadistes dans cette région de l’Afrique assiégée par les islamistes et contrebandiers de tous ordres. En tout cas, le nerf de la guerre fait toujours défaut. (…) Et les terroristes eux ne perdent pas du temps ! »

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