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L'Afrique en marche

Une startup installée à Brazzaville fait pousser les champignons chez l'habitant

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Faire en sorte que les champignons cessent d’être un produit saisonnier. En produire en permanence et à tout moment chez soi, tels sont les objectifs fixés par la startup Bio-Tech Congo, qui fabrique des kits appropriés. Cette start-up a été créée, il y a quelque temps par l’ingénieur et inventeur congolais Tsengué-Tsengué, qui exporte même déjà son savoir-faire.

Les champignons sont produits à partir d’un procédé dont seul Tsengué-Tsengué détient le secret.
Les champignons sont produits à partir d’un procédé dont seul Tsengué-Tsengué détient le secret. ©biotech.com
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A Moungali, dans le 4e arrondissement de Brazzaville et dans une zone facile d’accès, près d’un ruisseau aménagé, se dresse Bio-Tech Congo, une ferme urbaine pilote de production et vente des kits de culture des champignons que présente Tsengué-Tsengué, son promoteur. « Bio-Tech Congo est une entreprise qui est encore au stade de startup qui a été créée à partir d’une innovation que j’ai faite dans le procédé de production des champignons qui permet de les produire à grande échelle. Ce que nous envisageons dans un ou deux ans c’est que tous les Congolais puissent produire les champignons qui, derrière sa maison qui, sur son balcon et facilement », raconte l’ingénieur, âgé de près de 60 ans.

Les champignons sont produits à partir d’un procédé dont seul Tsengué-Tsengué détient le secret. « Nous utilisons les copeaux de bois – qui arrivent comme vous le voyez - qui sont broyés, tout comme le maïs. Ces produits sont mélangés avec de l’eau. On peut y ajouter un peu de calcaire quand c’est nécessaire, puis le tout est conditionné dans les sachets plastiques », explique-t-il.

Une innovation bon marché pour être accessible au grand nombre

Les kits reviennent à des prix jugés « démocratiques ». Nestor Ebongo s’en est procuré. Ses kits à lui attirent tout visiteur dans sa parcelle, située dans une zone sablonneuse à la sortie nord de la capitale congolaise. « Au départ j’ai acheté trois kits à 1500FCFA l’unité », raconte Nestor Ebongo, « qui m’ont donné des champignons trois jours après. Je suis reparti acheter trois autres après. Ce qui signifie que je dispose de six kits chez moi actuellement. Même ma nourriture de ce soir sera composée de ces champignons »

Tsengué-Tsengué exporte déjà son savoir-faire. « Nous avons exporté environ 500 kits à Kinshasa - capitale de la République démocratique du Congo, située juste en face de Brazzaville -. Et des pourparlers sont en cours pour pouvoir créer la société Bio-Tech Congo de la RD Congo », révèle l’inventeur, qui a besoin de plus d’espace pour la production et la recherche. « Nous avons demandé à notre pays, à notre Etat, à notre gouvernement, de pouvoir nous céder des espaces qui nous permettent des travaux de recherche-développement dans les forêts urbaines de Brazzaville. Notre demande est en train d’être examinée. Nous sommes optimistes et pensons que le gouvernement devrait nous l’accorder, car au moment où on parle diversification de l’économie, nous sommes les véritables acteurs de cette diversification », estime Tsengué-Tsengué.

Il se propose à l’avenir de vendre Bio-Tech Congo et de passer au développement d’autres projets.

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