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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Alstom-Siemens, la bataille du rail

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Un train à grande vitesse stationné devant l'usine Alstom de Belfort. (Photo d'illustration)
Un train à grande vitesse stationné devant l'usine Alstom de Belfort. (Photo d'illustration) REUTERS/Jacky Naegelen
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Ca s’agite fort en Bourse, où l’on spécule à qui mieux-mieux sur les marché-actions cotant les titres Alstom, Siemens et Bombardier, chacun y allant de ses tuyaux et la presse jouant, dans ces affaires, un rôle tutoyant les limites au-delà desquelles on peut à bon droit se demander s’il s’agit d’informations ou d’influence. Un grand classique dans la presse économique.

Ainsi, selon le journal Les Echos, « l'idée d'un rapprochement » entre le groupe français Alstom et les activités dans le ferroviaire de l’allemand Siemens est de nouveau « envisagée ». Le quotidien économique français souligne que ce projet de mariage refait surface « sous l'impulsion, semble-t-il, du gouvernement français », car il est vu à Paris « comme un symbole fort du rapprochement franco-allemand souhaité par Emmanuel Macron ».

Les Echos affirme ainsi qu’un « émissaire » du gouvernement français « aurait rencontré récemment Angela Merkel à Berlin pour aborder ce sujet, et la chancelière, à la veille d'une réélection très probable, aurait donné son feu vert pour approfondir le dossier ».

Etant rappelé que Siemens est engagé depuis plusieurs mois dans un projet de fusion, un autre, cette fois-ci avec le groupe canadien Bombardier, Les Echos précise, à l’attention des puristes (mais aussi les spéculateurs), que le « montage » envisagé serait le suivant : « la création de deux coentreprises, l'une consacrée au matériel roulant, dont Bombardier détiendrait la majorité, et l'autre à la signalisation ferroviaire, cette fois contrôlée par Siemens ».

Info ? Intox ? A noter qu’hier, l’agence Bloomberg s’est fait écho de ces rumeurs de marché, provoquant notamment une hausse significatives des titres Alstom et Siemens en bourse, et que l’agence Reuters précise que le groupe Siemens « choisira dans les jours à venir celui avec lequel il poursuivra les négociations ». Reuters cite « une source proche d'Alstom », qui lui confie qu’en en traitant aussi avec Alstom, « Siemens essaye de se mettre en position de force vis-à-vis de Bombardier », et que Bombardier « reste la solution la plus probable et la plus facile à réaliser ».

Le Figaro n’écrit pas autre chose en se bornant prudemment à énoncer, sur la foi des informations de Reuters, que Siemens « hésiterait » entre Alstom et Bombardier.

Commerzbank : un fauteuil pour deux

Autres grandes manœuvres, dans la finance cette fois-ci. La banque allemande Commerzbank « pourrait intéresser » la banque italienne UniCredit, mais aussi BNP-Paribas, rapporte encore Reuters, et le journal Les Echos croit savoir que le groupe bancaire français « aurait la préférence de la Chancellerie » allemande. Résultat : sans attendre, le quotidien économique français consacre sa manchette à ces grandes manœuvres, qui, répétons-le, ne sont encore que des projets, en évoquant pourtant déjà deux « projets franco-allemands » en gros caractères, ce qui, littéralement, n’est pas faux.

La Martinière – Le Seuil : coup de Trafalgar dans le landernau intellectuel français

Ces fiançailles, en revanche, sont, elles, bel et bien scellées, celles, en France, des éditions La Martinière et, notamment, Le Seuil, via le groupe Media-Participations. Les deux groupes sont entrés en négociations exclusives. Et ça n’est pas rien… Le Figaro évoque un « big-bang » dans l’édition française. Mediapart y voit un « séisme », car, souligne ce site Internet, Media-Participations est « étiqueté catholique de droite ». Pour Mediapart, pas de doute, cette chronique d’un mariage annoncé, ça n’est rien moins qu’un « chambard intellectuel et politique » !

Vaccins : santé de fer… et d’alu

En France encore, l’aluminium présent dans les vaccins pourrait être risqué pour la santé. Selon le journal Le Parisien, un rapport de l’Agence du médicament pointerait les risques que l’aluminium présent dans les vaccins pourrait présenter « dans certains cas » pour les patients. Ce quotidien souligne que l’étude scientifique ayant conduit à ces conclusions n’a jamais été rendue publique. Et pourtant elle a été financée par des fonds publics. Parmi les vaccins concernés, un est déjà obligatoire, celui contre la diphtérie, le tétanos et la polio, et quatre autres le seront l’an prochain selon les vœux du gouvernement français (coqueluche, hépatite B, pneumocoques et méningocoques).

Allemagne : une pure formalité

En Allemagne, J – 2 avant les élections. Pas de faux-suspense, c’est dans la poche pour Angela Merkel. « Le problème avec les oracles, outre le fait qu’ils peuvent se tromper, est qu’ils concluent souvent trop vite, prévient La Croix. Prenons les élections allemandes : Angela Merkel va obtenir un quatrième mandat à la chancellerie, personne n’en doute. Mais ce constat ne dit rien de l’alchimie qui conduira au résultat », modère le quotidien catholique français.

« Dimanche soir, le Bundestag pourrait présenter un visage inédit depuis la guerre, explique en effet Ouest-France. Il sera plus fragmenté, avec l'entrée d'une sixième force politique. Et plus radicalisé, avec la poussée de Die Linke et de l'AfD. L'assurance Merkel fonctionne encore, mais derrière elle, les débats de fond présents chez ses voisins touchent à présent aussi l'Allemagne », remarque Ouest France.

Mais les autres journaux ne mégotent pas

« Et à la fin, c’est Merkel qui gagne ? », lance ainsi Libération, en agrémentant cette formule bien connue d’un « ? » (on ne sait jamais)…

Mais le point d’interrogation est là pour la forme, tant la chancelière allemande est « archifavorite » des élections de dimanche. Après douze ans passés au pouvoir, Angela Merkel « devrait » être réélue « malgré des inégalités galopantes et la montée de l’extrême droite », prédit ce journal. Qui tire une « leçon toute simple : quand une dirigeante - ou un dirigeant - atteint, pendant son mandat, les objectifs qu’elle s’est fixés, son peuple lui en sait gré ».

Bettencourt : mort d’une « femme d’affaires

La mort de Liliane Bettencourt fait aussi les gros titres. Et parmi eux, celui de Libération. « Liliane Bettencourt lâche l’affaire ». Tout d’irrespect devant la mort de la vieille dame, Libé souligne que son nom « restera associé à une série de scandales ».

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