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Chronique des matières premières

Guyane: les associations en guerre contre le projet de la Montagne d'Or

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C'est un projet qui divise le département français de la Guyane. L'immense mine d'or à ciel ouvert que veut exploiter un consortium canado-russe, va faire l’objet d’un débat public (la décision a été annoncée cette semaine). Les ONG environnementales s’inquiètent de l’impact sur la nature car le site se trouve près de deux grandes réserves naturelles. De plus, le risque de pollution des sols est grand, d’après ces mêmes ONG.

Une vue aérienne de la forêt amazonienne, dans l'ouest de la Guyane.
Une vue aérienne de la forêt amazonienne, dans l'ouest de la Guyane. ©creative commons
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Le projet de la compagnie Montagne d'Or, c'est le projet de créer une gigantesque mine d'or à ciel ouvert dans l'ouest de la Guyane, en pleine forêt amazonienne, à l'horizon 2022. Un site qui se trouve tout près de deux réserves biologiques d'importance. De quoi inquiéter les associations de défense de l'Environnement qui s'interrogent également sur le procédé d'extraction de l'or qui se fait grâce à l'usage de cyanure ainsi que des millions de tonnes de déchets à stocker et des importants besoins énergétiques, des besoins estimés à 20% de la consommation électrique actuelle de la Guyane.

L'ONG environnementale France Nature Environnement a réclamé un débat public, qu'elle a obtenu, compte tenu de l'ampleur du projet. Ce débat s'ouvrira dans les prochains mois. Un délai qui va être mis à profit par les associations de défense de l'Environnement. « On va travailler avec des associations locales et mobiliser des experts métropolitains pour regarder l'impact du point de vue énergétique ainsi que l'impact de l'extraction au cyanure, sur l'eau et sur les sols, ainsi que sur la biodiversité, puisqu'on est sur une zone très riche. Et l'on fera un bilan global du projet », explique Jean-David Abel, le vice-président de France Nature Environnement.

Sur place, la résistance s'organise et l'on croit à la possibilité de stopper net ce projet. Mais dans une région où le chômage atteint des sommets, ses promoteurs mettent en avant les emplois directs et indirects induits. Porté par Columbus Gold, une société cotée à la bourse de Toronto et le producteur d'or à capitaux russes Nordgold, le projet a déjà coûté 38 millions d'euros d'investissements. Une opération qui a tout pour être rentable selon la compagnie. Sauf que cette rentabilité n'est possible que grâce aux subventions publiques et autres opérations de défiscalisation consenties à ce type de projet dans les territoires d'Outre-Mer. C'est ce qu'a établi récemment un rapport de l'ONG WWF France.

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