Accéder au contenu principal
Reportage France

Le boom du vélo électrique

Publié le :

Retour de vacances, rentrée, et bonnes résolutions… C’est au mois de septembre que les vendeurs de vélos à assistance électrique, VAE dans le jargon, font leur meilleur chiffre de l’année. Malgré des premiers prix encore élevés, le marché progresse de 30 % tous les ans et pourrait même faire un bond cette année avec la nouvelle subvention nationale. Reportage de Sixtine Lys.

A la gare RER de Vincennes, près d’une centaine de vélos, accrochés dans un espace aménagé et couvert
A la gare RER de Vincennes, près d’une centaine de vélos, accrochés dans un espace aménagé et couvert ©Sixtine Lys
Publicité

Beaucoup de cyclistes déposent leur vélo à la gare de Vincennes, pour ensuite continuer leurs trajets quotidiens. Mais parmi eux, il n’y a pas beaucoup de vélos électriques. Céline, 36 ans, habite à Fontenay-Sous-Bois. « J’ai hésité longtemps avant de prendre un vélo électrique, mais c’est le coût qui m’a fait ne pas l’acheter. Et j’avoue, je le regrette au quotidien. » Olivier, enseignant, préfère le vélo classique, car ça lui fait faire de l’exercice. « Un vélo électrique, ça peut être bien pour quelqu’un qui a un travail où il doit être présentable, où il ne peut pas arriver en transpirant. » Même son de cloche pour Fabrice, informaticien : « Je reconnais quelques intérêts, par rapport à la moto ou au scooter. L’avantage du vélo électrique, c’est qu’on peut prendre les pistes cyclables, et c’est non polluant. » Pour Magalie, qui fait près de 14 kilomètres par jour, le choix a été simple, elle a opté pour le vélo électrique. « C’est le même délai de route que les transports en commun. Il y a des emplacements de vélo partout et on se gare très facilement. J’ai pass navigo, voiture de fonction et vélo, mais je prends le vélo tout le temps. C’est un surcout, mais c’est une telle liberté ! »

Le coût, c’est une source de découragement pour beaucoup de cyclistes. Pourtant, les aides à l’achat de vélos à assistance électrique se multiplient. Comme celle de Paris, jusqu’à 400 euros. Christophe Najdovski est adjoint aux transports à la Mairie de Paris. « La subvention pour l’achat de vélo électrique existe depuis 2009 à Paris. Elle a permis de financer l’achat de plus de 20 000 vélos. On a beaucoup de ces aides qui sont utilisées jusqu’au maximum de l’aide possible. Mais on a pu constater avec le temps que le prix d’entrée a tendance à baisser, on trouver des vélos à 600 euros. Ça permet aussi à des ménages qui ont des revenus plus faibles de pouvoir aussi accéder à ces vélos électriques. »

134 000 VAE ont été vendus en 2016. Le chiffre pourrait encore augmenter cette année encore, avec la création par le ministère de l’environnement d’une subvention nationale de 200 euros. Matt Anget est responsable d’un magasin de vélos électriques dans l’est de la capitale. « C’est une clientèle qui a les moyens de s’offrir un véhicule dont le prix tourne autour de 1500 euros. On a des gens qui utilisent le vélo électrique en plus de leur voiture ou de leur scooter. Mais on a aussi une clientèle de gens plus jeunes, pour qui c’est le véhicule principale. Ils font un vrai sacrifice financier pour s’équiper. »

Le VAE, un produit progressivement plus abordable, mais le prix ne s’arrête pas à l’achat du bolide. Compter aussi le changement de la batterie tous les 3 à 5 ans, antivol, casque, bagagerie, siège enfant et évidemment vêtements de pluie.

Le marché du vélo électrique a encore de beaux jours devant lui. La Mairie de Paris a élargi sa subvention aux professionnels. Velib projette de passer à l’électrique pour 30% de sa flotte d’ici 2018. Et le syndicat des transports d’Île de France va lancer un système de location de VAE longue durée, afin de rendre ce service plus accessible.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.