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Bonjour l'Europe

Norvège: l'écologie s'invite aux élections législatives

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Dernier jour de vote pour les élections législatives ce lundi 11 septembre en Norvège, où le suspense est total pour savoir qui de la coalition de droite sortante ou de celle de centre-gauche l’emportera. Un petit parti pourrait se retrouver en position de faiseur de roi : le parti écologiste, qui vient à peine d’émerger sur la scène politique norvégienne. Le discours de ce nouveau parti détonne au pays du pétrole offshore.

Des électeurs norvégiens se présentent au bureau de vote de l'Hôtel de ville d'Oslo, pour les élections législatives du 10 septembre 2017.
Des électeurs norvégiens se présentent au bureau de vote de l'Hôtel de ville d'Oslo, pour les élections législatives du 10 septembre 2017. REUTERS/Lefteris Karagiannopoulos
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De notre correspondant à Oslo,

La Norvège est devenue en 50 ans le pays le plus riche d’Europe grâce au pétrole et à l’excellente gestion de ses revenus. Ce pays de 5 millions d’habitants possède le plus gros fonds souverain au monde, environ 800 milliards d’euros. Une fortune réservée pour les générations futures de l’après-pétrole.

Alors quand un nouveau parti débarque pour expliquer que la Norvège doit sortir du pétrole dans les 15 ans à venir, cela fait un peu de bruit. Les Verts réclament la mise en place d’une transition vers les énergies renouvelables et donc que la Norvège arrête de rechercher ou d’ouvrir de nouvelles zones d’exploitation de pétrole et de gaz. Avec pour meilleur argument le fait que le pays a déjà découvert plus de gisements qu’il ne pourra en exploiter s’il veut atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Dépendance

On peut même parler de dépendance de l’économie norvégienne vis-à-vis de l’industrie pétrolière, même si elle n’est pas aussi accentuée que dans d’autres pays producteurs. Les trois plus grands partis politiques norvégiens, tous pro-pétrole, répondent donc qu’il serait irresponsable de démanteler une industrie qui embauche près de 200 000 personnes. Ils estiment aussi que la Norvège peut remplir ses obligations internationales de réductions des émissions par d’autres moyens, notamment technologiques.

Mais l’environnement s’est imposé comme l’un des thèmes majeurs de la campagne électorale. C’est d'ailleurs loin d’être une nouveauté d’entendre parler d’environnement dans le débat politique norvégien, même s’il n’y avait pas de parti étiqueté écologiste jusqu’à présent. Sauf que cette année, le lien a été clairement posé entre l’activité pétrolière et gazière de la Norvège et la lutte contre les changements climatiques, et ça c’est nouveau.

COP21 et chute du cours du pétrole

La chute des cours du pétrole et la signature de l'accord de Paris sur le climat sont passés par là et incitent de plus en plus de Norvégiens à privilégier la question environnementale. Dans un récent sondage, un Norvégien sur deux se disait prêt à laisser une partie des hydrocarbures au fond de la mer afin de limiter les émissions de CO2 du pays.

Alors les différents partis qui réclament une sortie assez rapide du pétrole ne seront pas majoritaires aujourd’hui, mais le parti écologiste, le plus radical sur cette question, pourrait dépasser la barre symbolique des 4%, qui permet une entrée en nombre au Parlement et peut-être même faire pencher la majorité d’un côté ou de l’autre.

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