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Chronique des matières premières

Gaz: le Kurdistan irakien doit régler une partie de ses dettes

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Le Kurdistan irakien traîne une lourde dette vis-à-vis des opérateurs pétroliers et gaziers étrangers. Un accord a été trouvé avec l'opérateur émirien Dana. Positif à long terme pour l'essor gazier de la région autonome, le compromis tombe à quelques jours du référendum d'autodétermination prévu le 25 septembre 2017.

Massoud Barzani, président sortant du gouvernement régional du Kurdistan.
Massoud Barzani, président sortant du gouvernement régional du Kurdistan. REUTERS/Azad Lashkari
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Le Kurdistan irakien accepte de payer une partie de sa dette à l'opérateur gazier émirien Dana : 1 milliard de dollars. C'est jusqu'à 26 milliards que la compagnie étrangère demandait à la région autonome du nord de l'Irak en incluant les dommages et intérêts. L'affaire traînait depuis quatre ans, deux arbitrages étaient en cours à Londres et Washington.

Le Kurdistan irakien a coutume de tarder à payer ce qu'il doit aux compagnies étrangères. Les choses ne se sont pas arrangées avec les dépenses militaires contre le groupe Etat islamique et la chute des cours du pétrole. Mais du coup les compagnies ne sont pas rémunérées de leurs investissements et elles renâclent à poursuivre le développement des gisements du Kurdistan. C'était le cas avec le consortium Pearl mené par la compagnie émirienne Dana, incluant également des compagnies allemande, autrichienne et hongroise.

Désormais le consortium étranger, plus assuré de recevoir de l'argent frais des autorités kurdes, promet qu'il va doubler dans les deux ans qui viennent la production des deux champs gaziers kurdes qu'il opère, dont Khor Lor, parmi les plus grands gisements de gaz de l'Irak. Une bonne nouvelle à moyen et long terme pour le territoire autonome kurde, il pourra utiliser ce gaz pour produire de l'électricité au Kurdistan ou dans le reste de l'Irak, et même l'exporter en Europe via la Turquie. En revanche, régler une telle dette à quelques jours du référendum d'autodétermination du 25 septembre risque d'aggraver le casse-tête financier de l'administration kurde, étant donné le coût d'une campagne électorale et d'un scrutin. Déjà Moscou a volé au secours du Kurdistan : Rosneft la compagnie pétrolière proche du Kremlin a prêté des fonds à l'administration kurde pour qu'elle puisse honorer sa dette. Signe que Moscou, en soutenant le Kurdistan irakien, pourtant adversaire des chiites au pouvoir à Bagdad, garde plusieurs fers au feu.

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