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Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Trump et les fantômes de l’Amérique

Publié le :

Donald Trump et sa fille Ivanka, à la Maison Blanche le 1er août 2017 (photo d'illustration).
Donald Trump et sa fille Ivanka, à la Maison Blanche le 1er août 2017 (photo d'illustration). REUTERS/Jonathan Ernst
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L’Humanité parle des « fantômes racistes de l’Amérique », après les événements tragiques de Charlottesville. « L’extrême-droite unie dans le meurtre », d’après le journal. « En s’abstenant de condamner les fauteurs de haine, Trump paie une dette à l’égard d’un courant qui a joué un rôle important dans son élection. L’Amérique des flingues, de la peine de mort, de la Bible, de la phobie des immigrés, de l’emprisonnement massif des noirs », poursuit l’Humanité. La présidence paraît plus que jamais une Maison Blanche.

Libération titre en Une sur « La Maison-Blanche » avec une photo glaçante : ces fameux suprémacistes, flambeaux à la main, posant devant l’université de Virginie. L’extrême droite à visage découvert, une clique néonazie qui ne craint plus de s’afficher, et que Donald Trump renvoie dos à dos avec les manifestants antiracistes. « S’il s’obstinait dans son ambiguïté», écrit Libération, «cela donnerait carte blanche à tous ces fous furieux qui rêvent d’en découdre avec les minorités, de restaurer le règne des Blancs .» Pour La République des Pyrénées, « Radicaliser ses soutiens, une cuirasse de protection face à des oppositions divisées ».

« Kim Jong-Un et ses généraux sont des ennemis à contenir », estiment les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Mais les nazillons des États-Unis ne le sont pas moins. Ils minent de l’intérieur une société instable. Trump est passé de l’erreur rhétorique à la faute politique. Une de plus. »

Même idée dans l’Union: « comme si la Maison-Blanche n’avait pas assez des frasques de Kim Jong-Un et des coups de menton de Nicolas Maduro pour ajouter de gros soucis intérieurs. On est, écrit l’éditorial du quotidien de Reims, dans le scénario du paratonnerre qui attire la foudre. »

Des mots comme des balles

Le Figaro se demande en Une: « Corée, Venezuela, jusqu’où Trump est-il prêt à aller ? ». « Ses mots sifflent comme des balles», écrit Yves Thréard dans un éditorial intitulé «la logique de Trump ». Selon Yves Thréard, l’objectif du président américain est bien plus de dissuader que d’attaquer. Montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir.

Le Courrier picard est beaucoup moins convaincu: « Donald Trump est officiellement en vacances, mais il continue à utiliser avec excès son compte Twitter et à convoquer des conférences de presse qui ont conduit le monde dans un état de tension rarement atteint depuis son élection. Vivement la fin des vacances de ce Docteur Folamour, qui semble horriblement s’ennuyer sur les terrains de golf. »

Macron le marseillais
Le président français, Emmanuel Macron, et son épouse, Brigitte, eux sont en vacances, à Marseille d’après La Provence qui titre ce matin : « le couple Macron heureux à Marseille ». Loin du tumulte, il aurait trouvé refuge dans une villa sur les hauteurs de la ville. Le journal nous la montre même vu du ciel et intitule ainsi son éditorial: « Bienvenue, Monsieur le Président ».

Un choix qui intrigue en tous cas le Midi Libre: « En choisissant de se promener librement dans la cité phocéenne, le couple veut sans doute peaufiner son image. Montrer qu’il reste abordable, proche des Français, en jouant aux boules ou, qui sait, en sirotant un pastis sur La Canebière. Le chef de l’État profitera, peut-être aussi, de sa villégiature marseillaise pour faire un vœu à Notre-Dame-de-la-Garde. Il lui demandera sans doute que les députés de sa majorité soient moins " fadas " à la rentrée. Ou que la future loi Travail ne vire pas à la bouillabaisse. On peut toujours rêver ».
Emmanuel Macron, fan de l’Olympique de Marseille, aurait même été aperçu en train de faire son jogging le long du Prado avec un maillot du club. Alors, pourquoi ne pas interroger sur le sujet Bernard Tapie, l’ancien patron de l’OM ? C’est ce qu’a fait Le Parisien Aujourd’hui en France. Tapie pense que venir se reposer à Marseille, ville populaire, c’est un bon coup politique.

Neymar change de monde

C’est la Une de l’Équipe, sourire total de la star brésilienne, le monsieur Plus de la victoire hier soir à Guingamp où il jouait son premier match avec le Paris Saint-Germain. « Il a fait ce qu’il fallait », écrit Vincent Duluc dans son éditorial « pour que des images de la petite ville bretonne traversent la planète, d’Inde en Bolivie et de la Laponie à la Terre de Feu. Diffusion dans 150 pays, mais ce Guingamp-PSG n’a pas dû atteindre le quart de la moitié de l’audience du match de Supercoupe d’Espagne entre le Real et Barcelone » l’ancien club de Neymar, qui nous dit l’Équipe, a donc aussi changé de monde.

La folie du transfert Neymar qui inspire cette réflexion en forme de comparaison
dans le Journal de la Haute Marne: « entre les exploits sur le gazon des Neymar, Messi, Ronaldo et la souffrance d’un Johann Diniz ou d’autres galériens de l’athlétisme, on préfèrera s’incliner devant l’abnégation et les sacrifices des seconds. Les émotions sont différentes. Mais celles que génèrent les forçats du sport sont peut-être encore plus intenses que l’hystérie provoquée par les surdoués du ballon rond. »

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