A la Une: le scandale des œufs contaminés

Kiosque à journaux.

Un scandale qui donne « la chair de poule ». C’est le titre de Libération. Cette nouvelle crise sanitaire « pointe les pratiques douteuses de l’agrobusiness », écrit le quotidien, plus inquiétant encore, « les failles des contrôles de l’élevage intensif ». À en croire François Collard-Dutilleul, spécialiste de la sécurité alimentaire que Libération a interviewé, aujourd’hui, l’Union européenne « n’a pas les moyens de contrôler le libre-échange qu’elle promeut [...] Il faudrait un système sanitaire européen au point », insiste l’expert qui souligne que dans cette affaire, chaque pays a défendu ses intérêts en premier. Ainsi les Pays-Bas, d’où est parti le scandale, n’ont rien dit et la Belgique a tardé à prévenir les autres États membres. La France aussi a mis du temps à réagir.

Alors puisqu’on ne peut pas se faire confiance entre nous, puisqu’il n’y a pour l’instant pas de système sanitaire européen fiable, la France ne doit rien céder en ce qui concerne les normes sanitaires et environnementales. Elle doit conserver son niveau d’exigence. Voilà ce que préconise François Collard-Dutilleul.

L’escalade entre les États-Unis et la Corée du Nord

Autre peur dont se fait écho la presse française ce matin : la peur suscitée par les tensions persistantes entre les États-Unis et la Corée du Nord. « Deux sales gosses », voilà comment Le Midi Libre décrit Donald Trump et Kim Jong-Un. On en rirait si ce n’était pas si grave, poursuit le quotidien qui tempère toutefois les craintes de guerre nucléaire. « Aucun des deux n’a vraiment intérêt à appuyer sur le bouton. Kim Jong-Un [...] déclencherait la destruction de son pays ; Donald Trump s’aliénerait la Chine, un adversaire autrement plus dangereux. »

« Ça, c’est dans un monde idéal », lui répond L’Union. Un monde où en effet, chacun a intérêt à ce que le statu quo actuel perdure. « Mais, dans un monde idéal, il n’y aurait pas un Donald à la Maison-Blanche et un Kim à la tête de la Corée du Nord », soupire le quotidien régional qui estime que « nul ne sait jusqu’où le poker menteur peut aller ».

Autre pays engagé dans une fuite en avant: le Venezuela

« Une fuite en avant vers la dictature », estime La Croix. « Peu de pays ont connu ces dernières années une chute aussi vertigineuse que celle qui emporte le Venezuela », écrit le quotidien catholique. « Cet État qui détient les plus importantes réserves prouvées de pétrole au monde est à genoux [...] Les magasins sont vides et l’hyper inflation devrait atteindre 1 000 % cette année ». Un habitant de Caracas raconte comment, le temps qu’une amie le prévienne par téléphone qu’il y avait du café dans un magasin près de chez lui et qu’il se rende sur place, son prix avait augmenté de 25 %.

« Le chavisme n’a pas tenu ses promesses », juge La Croix. « Et désormais, le président s’accroche au pouvoir à tout prix. Si une élection présidentielle libre était organisée [...] Nicolas Maduro, déjà fort mal élu en 2013, serait balayé », prédit le quotidien. L’opposition devra se contenter d’élections régionales en décembre prochain. Des élections qui malgré les énormes risques de fraudes, « pourraient permettre de redonner la parole au peuple », espère La Croix.

L’opposition sonnée

En attendant, l’opposition se fait moins entendre ces derniers jours. Comme le raconte Le Figaro, l’opposition est sortie « sonnée » de l’élection de l’Assemblée constituante. Et toutes les mesures annoncées depuis sont autant de coups de massue: la destitution de la procureure Luisa Ortega, la mise en place d’une Commission de la vérité chargée de juger les personnes responsables des violences, la condamnation de plusieurs maires à de la prison ferme.

L’opposition ne renonce toutefois pas. L’Assemblée nationale, qu’elle domine, a encore siégé avant-hier. Mais la veille, l’appel à bloquer des routes n’avait été que très peu suivi. « Après quatre mois de manifestations meurtrières, des centaines d’arrestations, l’opposition doit se renouveler et trouver de nouveaux modes d’action. Car la population est lasse », explique Le Figaro. Des modes d’action qui devront s’inscrire dans la durée parce que l’Assemblée constituante pourra siéger jusqu’à deux ans.

Mark Zuckerberg Président

Le Parisien/Aujourd’hui en France nous dévoile en exclusivité le nom du prochain président américain: Mark Zuckerberg ! Le quotidien y croit dur comme fer, malgré les démentis de l’intéressé.

La preuve que le patron de Facebook est déjà en campagne ? Le milliardaire de 23 ans est en tournée dans tout le pays depuis le début de l’année  : il a visité une usine Ford en avril. Il s’est rendu auprès de pêcheurs en Alaska. Il a rencontré des cheminots. Des proches de Barack Obama et des Clinton ont rejoint son cercle d’intimes. Et puis, Jean-Eric Barnaa, spécialiste de la politique américaine à Paris-II, qui l’affirme dans les colonnes du Parisien-Aujourd’hui en France, Mark Zuckerberg n’est plus athée depuis quelques mois. Et dans un pays comme les États-Unis, c’est un signe qui ne trompe pas, estime le maître de conférences.

Mais alors si Marc Zuckerberg compte devenir le prochain président des États-Unis, pourquoi ne le dit-il pas ? Toujours selon Jean-Eric Branaa, c’est là, la preuve ultime qu’il est bien candidat. « Le fait de nier le rend plus crédible. Les candidats déclarés aujourd’hui ne sont pas des candidats sérieux, ils n’ont pas de réelles chances de l’emporter. Il ne peut pas tenir une campagne pendant trois ans. »

Si Mark Zuckerberg était candidat, ce serait un candidat sérieux, selon Le Parisien/Aujourd’hui en France. Il est jeune. Il est connu, il a des idées et en même temps, il est novice en politique. Il a l’argent pour faire campagne. Il a l’outil indispensable: Facebook. Facebook qui se lance dans la vidéo. Encore un signe qui ne trompe pas !