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Revue de presse Afrique

A la Une: le survivant Jacob Zuma

Publié le :

Jacob Zuma, le 6 août 2017 à Pietermaritzburg, dans la province du KwaZulu-Natal.
Jacob Zuma, le 6 août 2017 à Pietermaritzburg, dans la province du KwaZulu-Natal. © REUTERS/Rogan Ward
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Le président sud-africain a le sourire radieux en première page de tous les journaux de son pays qui racontent la folle journée au Parlement. Tous tentent de tirer les enseignements du vote serré qui maintient le chef de l’Etat au pouvoir, mais ils ne sont pas dupes : « Zuma survit à la motion de défiance, mais reste en terrain instable », explique l’éditorial du Cape Times qui parle du « premier défi sérieux » du mandat présidentiel. Jacob Zuma « a failli perdre son poste », le parti au pouvoir, l’ANC, est « profondément divisé ». « Un parti fracturé », nous dit aussi Le Mail and Guardian. « Après ce succès si étriqué, combien de temps Jacob Zuma va-t-il pouvoir survivre ? » Le Times, lui, voit deux vainqueurs : l’opposition sud-africaine, qui a réussi à « porter le fer au Parlement, qui gagne du terrain, qui fait le spectacle, qui fait descendre des gens dans la rue ». Et une victoire aussi pour l’ANC, qui reste en partie « soudé derrière son leader » malgré la pression populaire, malgré les « dégâts sur son image » provoqués par les affaires impliquant ce même président Zuma. Les députés de l’ANC ont voté par « instinct de survie », estime de son côté le journal burkinabé Le Pays Pour beaucoup d’entre eux, « leur sort est lié » à celui de Jacob Zuma. Mais, d’après cet éditorial, ce soutien « aveugle », le parti pourrait le payer dans les urnes, lors de la présidentielle 2019. « L’ANC sauve Zuma, mais se tire une balle dans le pied ».

Le plus dur commence

Les résultats commencent à tomber au Kenya et le suspense est suivi en temps réel dans la presse nationale. Nombreux reportages sur les opérations de vote, apparemment sans incidents et sans violences, parfois perturbés néanmoins par de fortes chutes de pluie. Ce mercredi matin, le Daily Nation propose le décompte des voix officiellement validées. On y constate l’avance d’Uhuru Kenyatta, selon des chiffres encore partiels. Le journal donne aussi la parole à son adversaire Raila Odinga qui conteste d’ores et déjà ces résultats préliminaires. Sans attendre la confirmation de cette éventuelle victoire du président sortant, l’autre grand quotidien, The Standard, se risque lui à une analyse : « malgré les revers, malgré les scandales, Uhuru Kenyatta rebondit ». Comme le « mythique phénix, il semble renaître de ses cendres ». Les attaques contre l’armée, la sécheresse, les grèves dans l’éducation, les affaires politico-financières : insuffisant pour faire gagner l’opposition. « C’est maintenant que le plus dur commence », remarque par ailleurs l’Observateur Paalga. « Du comportement des deux leaders principaux dépendra la paix, car il suffira de propos ou d’actes malencontreux de leur part pour que le pays s’embrase de nouveau. On croise donc les doigts, car au vu de sa position géostratégique à proximité du non-Etat somalien, si le Kenya devait s’enrhumer, c’est pratiquement toute la Corne de l’Afrique qui risque de s’étouffer ».

Le verdict avant le procès

Le malaise s’installe au Cameroun, le pays qui doit organiser la CAN 2019. « Malaise », le mot employé par Cameroon Tribune après les critiques émises par le nouveau président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad. « Propos ambigus », qui « intriguent », selon le journal. « Que dire de toutes ces déclarations autour du l’état de préparation du Cameroun alors qu’aucune mission d’inspection n’est encore descendue sur le terrain ? » Que dire des « déclarations tranchées » selon lesquelles même à quatre équipes, le Cameroun ne pourrait pas organiser la compétition ? « Comme un verdict rendu avant le procès », écrit le journal de Yaoundé. Réaction très vive à lire aussi sur le site Camfoot : « Un individu comme Monsieur Ahmad Ahmad qui traîne le nom du Cameroun dans la boue est d’une bassesse propre à quelques Africains complexés qui ternissent l’image du berceau de l’humanité ». Et le billet de ce blog poursuit sur la même veine : « Nous ne sommes certes pas encore prêts pour cette CAN, mais nous faisons tout pour l’être dans les délais. Peut-être il nous faudra plus de 40 ans pour rembourser les dettes, mais au moins la population pourra jouir de cette compétition en voyant pour une fois à quoi a servi tout cet argent. »

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