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Revue de presse Afrique

A la Une: Paris et Berlin au chevet du Sahel

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Les ministres de la Défense française et allemande Florence Parly et Ursula Von der Leyen en visite sur la base de Niamey, le 31 juillet 2017.
Les ministres de la Défense française et allemande Florence Parly et Ursula Von der Leyen en visite sur la base de Niamey, le 31 juillet 2017. AFP / BOUREIMA HAMA
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« Ballet diplomatique franco-allemand pour l’accélération de la force conjointe G5 Sahel », s’exclame le site de la radio Studio Tamani au Mali. En effet, « la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue allemande, Ursula Von Der Leyen, effectuent depuis lundi une visite dans trois pays du G5 sahel. Il s’agit du Mali, du Niger et du Tchad. (…) Lors d’un sommet extraordinaire, le 2 juillet dernier, les chefs d’État du G5 Sahel et leur homologue français, Emmanuel Macron, avaient acté, rappelle Studio Tamani, la mise en place d’une force conjointe anti-djihadiste. Avec la base de commandement à Sévaré au Mali, la Force conjointe du G5 Sahel a pour mission de combattre les groupes djihadistes-terroristes et les crimes de tout genre dans la bande sahélo-saharienne. »

Mais pour atteindre ces objectifs ambitieux, il faut des financements conséquents, pointe Wakat Séra : « Certes, l’Union européenne vient en fanfare, avec un appui de 50 millions d’euros ; la France, avec un pactole de 8 millions d’euros sur cinq ans. Et la Mauritanie, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso et le Mali, les cinq pays membres, promettent chacun un apport de 10 millions d’euros. Mais le compte est loin d’être bon, souligne le site burkinabé, car, la force a besoin d’un colossal budget de 420 millions d’euros que n’entend pas supporter la grande Organisation des Nations unies. Rien d’étonnant, les États-Unis de Donald Trump considérés comme le plus gros contributeur de l’institution mondiale ayant mené une contre-campagne contre la France en son temps, pour prendre une résolution qui mettrait ainsi la force du G5 Sahel sous bannière onusienne. Les deux missi dominici, Française et Allemande, auront donc fort à faire, conclut Wakat Séra, pour renflouer les caisses du G5 Sahel.»

Tour de table bénéfique ?

L’Observateur Paalga s’exclame « Alors, vivement la conférence projetée pour septembre prochain à Berlin afin de mobiliser les donateurs et de les sensibiliser à la cause sahélienne qui est aussi la leur. […] Espérons que ce tour de table sera bénéfique aux régions concernées, soupire le quotidien burkinabé ; car s’il est vrai que la défense de l’intégrité de leur territoire et la protection des biens et des personnes qui y vivent incombent avant tout aux pays du G5 Sahel, la communauté internationale et l’Europe en particulier auraient tort de ne pas se sentir concernées. Les principales cibles des prises d’otages devenues un commerce lucratif dans ces contrées ne sont-elles pas occidentales ? Sans oublier la prolifération des réseaux d’immigration clandestine qui vont chaque jour à l’assaut de l’eldorado européen, profitant autant de la porosité des frontières que de la fragilité de nos États. »

En tout cas en Guinée, Ledjely.com relève « l’intérêt diplomatique que les deux premières puissances européennes manifestent à l’endroit du G5 Sahel n’est pas sans arrière-pensées. Naturellement, il y a un désir authentique d’éradiquer le péril terroriste. Mais il y a surtout une forme de lassitude, note le site guinéen, qui ne cesse de gagner aussi bien les troupes que la hiérarchie dans les deux pays. D’une part, l’interventionnisme dans le Sahel se traduit par de nombreuses victimes parmi les soldats européens. […] D’autre part, le maintien des troupes dans le désert sahélien constitue une charge de plus en plus difficile à supporter. En témoigne la crise récente entre le président français Emmanuel Macron et son ancien chef d’état-major des armées, autour justement des ressources allouées à l’armée. Autant de facteurs qui font que les partenaires allemand et français envisageraient sérieusement le transfert de la gestion du défi sécuritaire aux pays de la sous-région. Quitte à leur apporter le soutien nécessaire et à se cantonner par la suite à des interventions chirurgicales et ponctuelles. »

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