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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Macron, saison 2

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Kiosque à journaux.
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« Face aux difficultés, Macron veut reprendre la main » : c’est le grand titre du Figaro. « Confronté à une baisse de popularité après plusieurs ratés, le président travaille à améliorer le fonctionnement de son parti, de la majorité et du gouvernement. »

Concrètement, précise Le Figaro, « après l’examen chaotique des textes sur la moralisation de la vie publique, certains députés macronistes pourraient se voir retirer leur fonction de vice-président à l’Assemblée. Le chef de l’Etat demande par ailleurs à ses ministres de ne pas être prisonniers de leur administration. Il souhaite enfin accélérer la mue de son parti, en s’appuyant sur les adhérents. »

Commentaire du Figaro : « la saison 1, sans contestation aucune, fut un succès. La saison 2 commencera dans moins d’un mois et, comme il se doit dans les séries bien conçues, avec elle viendra le temps de l’adversité. (…) Jupiter a décidé de recadrer sa majorité et il était temps. Derrière leur chef, les marcheurs se sont joués jusqu’à présent de tous les obstacles. L’intrigue de la saison 2 est limpide : vont-ils continuer à aller de l’avant, ou bien, impressionnés par la dureté de la tâche à accomplir, vont-ils faire marche arrière ? »

« S’il entend régenter les horloges, Emmanuel Macron se doit aussi d’être le maître des balances, relève pour sa part L’Opinion. Elu sur un positionnement “et de droite et de gauche”, qui d’autre que lui en effet pour veiller au bon équilibre de sa politique ? (…) Confronté à une obligation de résultat, le concepteur du “enmêmetempisme” doit ainsi éviter le piège du petit équilibriste, estime le quotidien libéral : à lui de prouver que son action relève moins d’une stratégie électorale “attrape-tout” que d’une vraie rupture de type “chamboule-tout”. Sinon, prévient L’Opinion, le “et-et” du pragmatisme mutera en “ni-ni” de l’immobilisme. »

Parmi les grands chantiers de cette saison 2, la poursuite des économies… « Coupes budgétaires, baisse de la dépense publique : depuis plusieurs semaines, le tube de l’été tourne en boucle sur toutes les stations de radio. Cela vous épuise ? Il va pourtant falloir vous y faire, s’exclame Le Parisien. Car le refrain du moment n’est pas près de se démoder. Les restrictions budgétaires sont loin, en effet, d’avoir été toutes annoncées, affirme le journal. La preuve : sur les 4,5 milliards d’économies à réaliser d’ici la fin de l’année pour entrer dans les clous des fameux 3 % de déficit public promis à Bruxelles, le gouvernement n’a réussi à en trouver pour l’instant qu’à peine plus de 3. Il va donc encore falloir se serrer la ceinture pour boucler la douloureuse de 2017. »

Comment faire payer les GAFA ?

Comment faire des économies supplémentaires ? Ou alors, où trouver de l’argent frais pour remplir les caisses ? L’une des solutions est d’arriver à faire cracher au bassinet les GAFA…

GAFA, acronyme de Google, Apple, Facebook, Amazon… « Vous les utilisez plusieurs fois par jour, pointe Libération. Même des centaines de fois par jour. Ils ont au moins quatre points communs : ces géants sont américains, révolutionnent les services et la communication, façonnent l’avenir, et sont aussi doués dans leurs affaires que dans leur jeu de cash cash avec les fiscs européens. Il faut que ces pratiques, certes permises par nos politiques fiscales, cessent, s’exclame Libé. Et pas pour le seul plaisir de taxer. La loi, c’est la loi, et la différence entre l’optimisation et l’évitement fiscal est de moins en moins nette. Ces entreprises doivent participer au financement des infrastructures qu’elles utilisent, à la qualité de l’enseignement dont elles profitent, etc. Et elles doivent être imposées comme les entreprises européennes. »

Comment faire ? Après que le tribunal administratif a débouté l’Etat, il y a quelques jours, qui réclamait la bagatelle de 1,1 milliard d’euros à Google, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, souhaite négocier avec les GAFA pour arriver, dit-il, à « un accord transactionnel intelligent pour l’entreprise, mais aussi pour les deniers publics. » Traduction, relève Libération : « un bon accord plutôt qu’un mauvais procès. » Toutefois, remarque le journal, « cela ouvrirait la voie à une fiscalité négociée. » et donc inégalitaire… Pourquoi les GAFA paieraient moins que les sites marchands français, taxés eux à 33 % ? La solution, estime Pascal Saint-Amans, chargé de la lutte contre l’optimisation fiscale à l’OCDE, interrogée par Libération, la solution serait la mise en place « d’un impôt sur le chiffre d’affaires, réalisé sur un territoire donné. »

Trump tout feu tout flamme…

Enfin, « la dure semaine du président Trump », constatent Les Echos.

« Tensions avec sa majorité, incapacité à faire avancer ses réformes, guerres intestines : le président américain a traversé l’une des pires semaines depuis son investiture », pointe le quotidien économique. « Le catalogue est épais, renchérit La Croix. En quatre petits jours, Donald Trump a réussi l’exploit de distiller ses menaces vers la Chine, l’Iran, la Russie, l’administration et le Congrès américain, puis les élus républicains… »

En effet, pointe le quotidien catholique, « sur le plan intérieur, Donald Trump et sa politique sont parvenus à cristalliser une forte opposition dans les rangs du Grand Old Party. Le sénateur McCain s’est transformé en adversaire résolu, aidé par deux autres sénatrices républicaines. Ensemble, ils ont coupé court à la promesse présidentielle sur la fin de l’Obamacare. (…) Et cette agitation à Washington a des effets sur la politique extérieure, relève encore La Croix. Des sanctions contre la Russie ont été adoptées par le Sénat pour la punir d’avoir interféré dans l’élection américaine. Donald Trump va devoir les valider alors qu’il s’essaie à un rapprochement avec Moscou. En mal d’autorité, le président a, une fois de plus, brandi l’option militaire après un nouveau tir de missile balistique par la Corée du Nord. Et menace toujours l’Iran. Mais, dans le même temps, il accable la Chine et la Russie dont il va avoir bien besoin pour avancer sur ces dossiers. »

Et La Croix de s’interroger : « où se trouve donc son pire ennemi ? » Réponse en filigrane : sans doute lui-même.

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