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Un monde de tech

L’Encephalophone, la boîte à musique crânienne

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Des neurologues américains ont mis au point une interface cerveau machine qui analyse l’activité électrique de l’influx nerveux pour générer des notes de musique. L'Encephalophone, ainsi dénommé par ses concepteurs, permet à son utilisateur de piloter « par la pensée » un instrument virtuel et de jouer en direct avec un orchestre.

Cerveau et neurones
Cerveau et neurones dr
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Depuis de nombreuses années, neurologues et informaticiens tentent d’inventer la machine à interpréter les pensées en captant notre influx nerveux. La plupart de ces dispositifs se composent d’une interface « cerveau-machine » non invasive, c’est-à-dire sans implants chirurgicaux. Ils se présentent sous la forme de casques dénommés électroencéphalographe ou casque EEG qui intègrent toutes les fonctions des appareils couramment utilisés en milieu hospitalier pour mesurer l’activité cérébrale des patients victimes d’accident vasculaire.

Ces casques donnent la possibilité de déterminer quel genre d’ondes dans le cerveau correspondent à une action précise, comme de penser à fermer les yeux ou de faire bouger tel ou tel muscle. Des systèmes portatifs de plus en plus efficaces et relativement discrets, qui nous offrent aujourd’hui le pouvoir d’actionner des commandes sur un ordinateur avec un minimum de concentration mentale.

Et pourquoi, ne pas produire des notes de musique en connectant un casque EEG à un instrument virtuel, ont imaginé des neurologues américains de l'université de Washington. Leur dispositif qui se nomme Encephalophone analyse l’influx nerveux de son utilisateur, notamment les signaux en provenance du cortex visuel responsable des déplacements de l’œil et ceux du cortex moteur contrôlant et planifiant les mouvements volontaires du corps humain. L’ensemble de l’appareillage est relié à un synthétiseur qui génère les différentes notes et tonalités musicales en utilisant une large gamme d’instruments

« Notre système permettra à de nombreux patients sans aucune formation préalable, qui jouaient de la musique avant leur accident vasculaire cérébral ou d’autres troubles moteurs, de renouer avec leur pratique instrumentale » explique le neurologue et musicien Thomas Deuel à l’origine du projet. Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux de l’université, ce chercheur mélomane démontre toute l’efficacité du dispositif, en accompagnant en temps réel, une formation jazzy composée de 15 instrumentistes. Bien calé dans son fauteuil, on le voit interpréter sa partition, sans effectuer le moindre mouvement et uniquement à l’aide de ses signaux cérébraux.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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