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Bonjour l'Europe

En Espagne, le sexisme recule dans le cyclisme

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Le directeur de la Vuelta (l’équivalent du Tour de France cycliste en Espagne, et qui aura lieu du 19 août au 10 septembre prochain), Javier Guillen, a récemment pris la décision que pour cette édition 2017, le sexisme disparaitra lors de la remise des trophées à la fin des étapes.

De part et d'autres du coureur Warren Barguil, les hôtesses devraient être remplacées.
De part et d'autres du coureur Warren Barguil, les hôtesses devraient être remplacées. Reuters/Benoit Tessier
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A la fin de chaque étape de la Vuelta, comme pour les autres compétitions cyclistes, il est de tradition de voir le vainqueur du jour, et aussi le leader du classement général, monter sur un podium et se voir récompensé d’un bouquet de fleurs par deux splendides hôtesses. Pour la direction de la Vuelta, cette image est dégradante, voire humiliante, pour la femme. Pas seulement, d’ailleurs, la remise du bouquet de fleurs en soi. Mais aussi tout ce qu’il y a autour : la bise donnée en même temps par deux mannequins sur les joues du vainqueur, et la fameuse bouteille de cava, le champagne espagnol, que ce même vainqueur a l’habitude de faire gicler sur le corps de ces femmes.

La fin d’une tradition controversée et dépassée

Nous ne verrons donc plus ces hôtesses mannequins, en talons, extrêmement élégantes, avec leurs plus belles robes. Comme si, dit Unipublic, la société qui organise cette course cycliste : « la femme était un objet, quelque chose de chosifié, avec en plus l’allégorie sexuelle dégradante ». Ce qu’il faut préciser, c’est que cette décision a été prise contre le gré du directeur de la Vuelta Javier Guillen qui, lui, dit qu’il n’y a rien à redire, que c’est plutôt une ode à la beauté. Cette décision intervient alors que d’autres compétitions ont déjà réalisé des avancées en la matière. A commencer par le Tour Down Under en Australie qui a « décidé d’en finir avec ce rituel sexiste ». D’autres compétitions, régionales cette fois-ci ont également emboîté le pas. La Vuelta à Valence, en Catalogne, aux Baléares sont autant de compétitions cyclistes la remise des prix sexiste n’auront plus lieux. Dans les faits, la direction du tour d’Espagne a simplement voulu s’aligner sur la tendance, pour ne pas s’exposer aux critiques.

L’Espagne comme exemple ?

En avril, le tour cycliste au Pays Basque, le Itzulia, a été le plus virulent en disant que cette tradition est une honte, et que ces changements sont irréversibles. Concrètement, on verra désormais, comme pour le foot, des responsables d’organisations remettre des trophées. Ou alors des personnalités décidées par chaque bourgade d’accueil ; ou bien des hôtesses, mais femmes ET hommes. Et finis les talons, finis le double baiser féminin, finis le mousseux qui gicle sur une femme. Beaucoup voudraient que cette tradition machiste cesse aussi pour les Grands Prix de voiture et de moto. Récemment, la mairie de jerez en Andalousie a demandé aux organisateurs d’une compétition moto d’en finir avec les « hôtesses pot de fleurs ». Elle a essuyé un refus. Reste aussi à savoir si, dans les années à venir, le Tour de France et le Giro, le Tour d’Italie cycliste, suivront l’exemple du tour d’Espagne.

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