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Bonjour l'Europe

Italie: dix vaccins obligatoires pour les enfants

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L’Italie rend obligatoires dix vaccins. Ils seront nécessaires pour pouvoir inscrire les petits - de 0 à six ans- à la crèche ou à l’école maternelle, dès la rentrée prochaine. Le décret-loi du gouvernement, règlementant les nouvelles mesures, pourrait être adopté dès ce jeudi par le Sénat. Étape essentielle pour le feu vert définitif attendu pour fin juillet.

30 millions de filles dans plus de 40 pays devraient être vaccinées d'ici à 2020.
30 millions de filles dans plus de 40 pays devraient être vaccinées d'ici à 2020. Joe Raedle/Getty Images/AFP
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de notre correspondante à Rome,

Ce qui a poussé le gouvernement italien à adopter de nouvelles mesures de prophylaxie, officiellement c’est avant tout la recrudescence de cas de rougeole. Une maladie virale qui peut avoir des conséquences très graves. Voire entraîner la mort. Sur le nombre total de cas recensés en Europe, depuis le mois de janvier, 43 % l’ont été en Italie. Or, jusqu’à présent les vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole ou la varicelle n’étaient que recommandés.

Désormais, outre ces vaccins, ceux contre la polio, la diphtérie, le tétanos, l’hépatite B, la coqueluche et l’hémophilie de type B, seront obligatoires pour inscrire un enfant à la crèche ou à l’école maternelle. Si à l’âge de 6 ans, l’enfant n’est toujours pas vacciné, il pourra quand même être inscrit à l’école primaire, d’autant qu’elle est obligatoire. Mais ses parents devront s’acquitter d’une amende pouvant atteindre 3500 euros.

Un coût de 415 millions d’euros pour 2017- 2019

Les vaccinations obligatoires seront gratuites, tout comme celles qui sont conseillés, notamment contre la méningite B et C et la pneumonie. Selon les estimations du ministère de la Santé 800 000 enfants devraient être vaccinés au cours des prochains mois. Le gouvernement prévoit une dépense de 415 millions d’euros pour la période 2017- 2019. En outre les opérateurs du secteur scolaire et médical devraient aussi mettre à jour leur carnet de vaccinations. Mais pour eux, aucune couverture financière de l’État n’est prévue pour le moment. Donc pas d’obligation formelle.

Les Italiens mécontents

Des dizaines de manifestations regroupant des milliers de familles ont eu lieu dans différentes villes au cours des derniers mois. Et depuis deux jours, le bâtiment qui abrite le Sénat est entouré du matin au soir de parents et grands-parents. Tous déterminés à ne pas ne pas accepter des mesures qu’ils jugent coercitives et incompatibles avec la Constitution italienne.

Certains sont anti-vaccins et parmi eux beaucoup font part de leur peur quant aux risques d’effets secondaires. D’autres refusent non pas les vaccins, mais l’idée même de l’obligation. Concernant les forces politiques, il y a un accord entre la droite modérée et le centre gauche mais le Mouvement 5 étoiles estime que les vaccinations obligatoires sont un cadeau royal aux multinationales pharmaceutiques. Et la Ligue du Nord se montre divisée. Une certitude : les Italiens sont généralement mal informés. Pour résoudre cette question, plus de transparence, plus de formation continue des médecins sur la vaccination, et des campagnes institutionnelles semblent absolument indispensables.

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