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L'Afrique en marche

L’Ouganda est le pays champion de l’entreprenariat

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Une étude en 2015 de « UK-based business-networking group » montrait que l’Ouganda a le plus fort taux d’entrepreneurs par nombre d’habitants. Si beaucoup de cet entrepreneuriat consiste en de micro-entreprises, certaines start-ups tirent leur épingle du jeu. C’est le cas de Thinvoid et du programme Tambula, classé meilleure start-up africaine de l’année 2017.

Tambula emploie aujourd'hui 20 personnes, Joseph Kaizzi, son fondateur espère embaucher 40 personnes de plus dans les deux prochaines années. Photo : des employés de Tambula
Tambula emploie aujourd'hui 20 personnes, Joseph Kaizzi, son fondateur espère embaucher 40 personnes de plus dans les deux prochaines années. Photo : des employés de Tambula ©tambula.ne
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L’idée de Tambula est née en 2011. Joseph Kaizzi prend tous les jours le même taxi-moto pour se déplacer dans Kampala. Un jour le chauffeur ne répond pas, sa moto lui a été volée. Lui vient alors l’idée de créer une entreprise qui aiderait à sécuriser ces taxis-motos

« Les taxi-motos ou boda boda comme on les appelle ici sont vraiment très communs en Ouganda. Ce secteur est aussi le plus gros employeur de jeunes après l’agriculture. Les taxi-motos ont de nombreux défis à surmonter, de la sécurité à l’accès à une assurance abordable, et d’autres encore. Tout ceci pour dire que nous essayons de rendre leurs affaires plus faciles, créer un environnement propice à leur travail. Ainsi ils peuvent à la fois prendre soin de leur famille et ne pas s’inquiéter des questions de sécurité au travail. »

Tambula propose donc des solutions pour les taxi-motos. La plus emblématique est de fournir des traceurs GPS. Il n’est pas rare que les motos disparaissent. Nsereke a 23 ans. En juin dernier on lui a volé sa moto. Il est convaincu par la start-up

« C’est vraiment bénéfique. S’ils avaient gardé ma moto… Je suis jeune, comment aurais-je pu démarrer une nouvelle activité ? J’ai investi tout l’argent que j’avais dans cette moto. Et quelqu’un passe et l’emporte ? Comment aurais-je fait pour la retrouver sans Tambula ? Donc je suis vraiment reconnaissant pour cela. »

Sur le bord des routes des boda boda à l’arrêt, retournant leur moto en quête d’une dernière goutte d’essence pour rejoindre la prochaine station-service. Une scène que l’on voit régulièrement à Kampala. Pour éviter cela, Tambula propose aussi à ses adhérents de faire le plein de sa moto et de payer plus tard. Un service qu’utilise régulièrement Steven.

« Cela fait maintenant 8 mois que j’utilise Tambula. Et je n’ai jamais été inquiet à propos de l’essence. C’est bien mieux pour moi, parce que des fois nous les taxis-motos nous avons des problèmes. Parfois, nous nous réveillons sans un sou en poche. Certains d’entre nous avaient l’habitude d’acheter un litre ou un demi-litre d’essence et lorsque votre client est pressé, il va loin et il n’a pas le temps que vous refassiez le plein. Donc quand Tambula est arrivé, tout est devenu plus facile. Vous avez toujours assez d’essence dans votre réservoir. Donc je ne suis plus inquiet pour aucun type de mission, ou de client. Je suis prêt à aller n’importe où. »

Tambula c’est aujourd’hui une petite entreprise de 20 employés. Joseph Kaizzi espère embaucher 40 personnes de plus dans les deux prochaines années.

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