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Neuro implant et robotique, opération réussie sur un tétraplégique

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Un neurochirurgien vient d’opérer à Grenoble le cerveau d’un tétraplégique pour lui greffer deux implants électroniques. L’objectif de cette intervention réussie est de permettre au patient, après quelque mois d’apprentissage, de contrôler par la pensée un exosquelette. Ce nouveau corps robotique lui permettra de remarcher.

Cerveau et neurones
Cerveau et neurones dr
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Utilisés de plus en plus souvent dans le domaine médical, les électrodes et les implants de stimulation neurologique permettent déjà aux personnes souffrant de la maladie de Parkinson de retrouver leur autonomie. Ce type d’intervention chirurgicale reste cependant délicat et complexe, présentant le risque majeur que l’organisme rejette ces composants étrangers. Mettre au point des implants souples et biocompatibles qui permettraient de réaliser des opérations sans complication occupe actuellement la plupart des laboratoires de recherche en ingénierie médicale.

C’est une approche hybride associant les techniques de greffe d’implants et l’analyse informatique du flux nerveux que vient de réaliser le neurochirurgien français Alim-Louis Benabid, comme le révèle magazine Science et avenir dans une vidéo.

L’opération qui a eu lieu le 21 juin 2017 à Grenoble consistait pour la première fois, à placer dans le cerveau d’un jeune patient tétraplégique, deux implants de 64 électrodes capables d’enregistrer en temps réel l’activité de ses signaux cérébraux. La technique offre au paralysé qui a perdu l’usage de ses quatre membres suite à un traumatisme de la colonne vertébrale, d’agir par la pensée sur les capteurs qui intègrent le nouveau corps robotique du patient.

Il lui faudra ensuite « plusieurs mois de travail » pour maîtriser le dispositif afin de remarcher et de se servir efficacement de ses membres artificiels, indique le professeur Alim-Louis Benabid. « Nous avons l'autorisation des comités d’éthiques pour opérer cinq malades », précise le neurochirurgien qui a fondé, par ailleurs, son centre de recherche médicale Clinatec à Grenoble.

Les implants utilisés fonctionnent sans pile, se rechargent par induction électromagnétique. Ils communiquent par ondes radio avec un exosquelette qui a été développé à l’origine par le département de robotique LIST du CEA, le Commissariat à l’énergie atomique de Saclay.

Cet essai clinique apporte un véritable espoir aux millions de blessés de la moelle épinière et aux amputés qui pourront bientôt s’équiper de prothèses directement connectées au cerveau.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

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