Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Simone Veil, hommage unanime

Publié le :

Kiosque à journaux.
Kiosque à journaux.
Publicité

Les kiosques à journaux de France sont ce matin couverts de photos de l’ancienne ministre et ancienne première présidente du parlement européen. Photos en noir et blanc, le plus souvent, comme celle, pleine page, du journal Libération, à « la Une » duquel le visage de madone de Simone Veil, cadré en gros plan, fixe le lecteur depuis un apaisant contre-jour.

Simone Veil ? « Une femme pour la liberté », souligne Libé, qui consacre onze pages à sa disparition, plus « la Une ». « Pour la liberté des femmes, pour la liberté tout court... […] Simone Veil a incarné l'espoir de la faillible humanité. Elle fut une bourgeoise, chignon sur vison, femme de droite au caractère difficile, énonce encore Libération. Elle fut aussi une révoltée qui tire les leçons du sinistre XXe siècle, une militante qui fait vivre la mémoire de l’horreur pour la conjurer, une patriote qui exècre le nationalisme, une conformiste qui rompt avec l’ancestrale sujétion des femmes, une Européenne qui croit à l’union des peuples pour interdire la guerre des nations », rappelle Libé.

« Merci Madame », lui lance Le Parisien. Ce journal rappelle à ses lecteurs que Simone Veil était « indifférente aux étiquettes, fidèle à ses convictions. Un résumé de ce que devrait être la politique. Aujourd'hui comme hier », professe ce quotidien.

Professe, c’est le mot, car beaucoup parmi les jeunes Français n’ont pas connu Simone Veil. Justement. Dans son édition en ligne, le journal La Croix se demande « que dire aux nouvelles générations, les trentenaires qui ne l’ont jamais vraiment connue, de Simone Veil ? […] À ces jeunes générations, on a envie de parler d’abord de son amour pour la Loi, estime le quotidien catholique, (de son) sens de l’éthique politique […] Enfin, et plus simplement, on retiendra la femme. […] qui a revendiqué le droit d’être rugueuse, acérée, mordante, dure », complète La Croix.

Le Parisien a eu l’idée de faire le détour par l’école Simone Veil d’Asnières-sur-Seine, banlieue nord-ouest de Paris, où les enseignants ont expliqué hier à leurs élèves qui fut cette grande dame ayant donné son nom à leur école. Agée de 9 ans, la petite Albane déclare au Parisien : « Ce n’était pas la dame la plus connue au monde, mais je l’aime bien, parce que c’est le nom de mon école ». Déjà ça, non ?

Et puis, c’est dans le même esprit de transmission de cette mémoire que Le Figaro met en avant sa « sincérité (et sa) droiture ». Et convoque Bertolt Brecht dans son hommage, puisqu’à « la Une » du Figaro, Simone Veil, c’est « Mère courage » ! Extrait de son éditorial : « Esprit libre, Simone Veil ne renonçait jamais face aux obstacles. Dans la mémoire collective, cette femme qui savait si bien conjuguer l'amour de sa famille avec celui de sa patrie restera comme un exemple de mère courage ».

Panthéon : entre-ici, Simone Veil

A l’annonce de sa mort, on a entendu des appels à la « panthéonisation » de Simone Veil. Et ce matin, quelques journaux français les relaient. Etant précisé que, par « panthéonisation », on entend l’accueil des restes d’un illustre défunt au Panthéon, plusieurs quotidiens régionaux réclament l’entrée de Simone Veil dans ce monumental cimetière parisien sous lequel des grandes figures de la patrie sont inhumées.

« Une " panthéonisation ", déjà réclamée par pétition ? Personne ne s'en offusquerait », affirme ainsi La Nouvelle République du Centre Ouest.

La République des Pyrénées n’écrit pas autre chose. « Puisqu'elle appartient au meilleur de notre histoire, la nation reconnaissante devrait lui offrir des obsèques nationales. Et pourquoi pas, le Panthéon », suggère donc ce journal du sud-ouest de la France.

Mais pour L'Est Républicain, c’est déjà fait. « Nul doute qu'elle figure au Panthéon des grands personnages de la Nation », assure ainsi ce quotidien lu dans une région française mitoyenne de l’Allemagne. Tout un symbole…

« Barkhane » : les renforts arrivent

Pour la deuxième fois en un mois, Emmanuel Macron se rendra demain en Afrique. Le chef de l’Etat sera demain dans la capitale malienne pour ce sommet qui consacrera en effet le lancement de l’armée interafricaine Le président français sera entouré des chefs d’Etat de la région. Mali, Niger, Tchad, Mauritanie et Burkina-Faso, les pays du G5 Sahel, officialiseront, le lancement de cette force de 5000 hommes destinée à lutter contre le terrorisme. « Avec l’aide de la France, qui y voit l’opportunité, à terme, de passer le relais », énonce Libération.

Car « même si la présidence française assure qu’il est " trop tôt " pour évoquer une " stratégie de sortie ", il serait logique que le G5 prenne le relais de " Barkhane " d’ici quelques années », énonce ce quotidien. Le problème, c’est que « les attentats, au lieu de décliner, augmentent », souligne Libé. Qui, sans attendre, se demande si les soldats sahéliens seront « en mesure de supporter le fardeau ». Et qui souligne que « le mandat des troupes africaines (antiterrorisme, anticrime, douane volante) apparaît très ambitieux. Mais leur force de frappe sera, elle, sans commune mesure avec celle de l’armée française, mieux équipée et mieux entraînée », ajoute Libération.

Pour Le Figaro aussi, « la plus grande crainte est maintenant de voir le conflit, parti au Mali, s’étendre à d’autres pays. Les prémices sont déjà là » et les attaques « s’enchainent », souligne ce quotidien. Alors, à quand les renforts ?

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:30
  • 05:15
  • 05:33
  • 04:48
  • 05:12
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.