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Chronique des matières premières

Nous avons un problème de déchets plus que de ressources

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Economiser la matière première et faire des déchets de nouvelles ressources, c'est le principe de l'économie circulaire. Nicolas Hulot, nouveau ministre de la Transition énergétique, en a inauguré les troisièmes assises à Paris ce mardi.

Bouteilles en plastique mises en balles au centre de collecte sélective de Sarcelles.
Bouteilles en plastique mises en balles au centre de collecte sélective de Sarcelles. RFI/Ariane Gaffuri
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L’économie circulaire ? Elle est dans « une trajectoire maintenant irréversible », estime, sans jeu de mots, le nouveau ministre de la Transition énergétique, Nicolas Hulot. Recyclage, éco-conception, économie de partage, allongement de la durée d’usage des produits... Après la prise de conscience des premières assises, les troisièmes ambitionnent de devenir celles de l’action.

Pourtant, si l’obsolescence programmée est devenue un délit, en France, les smartphones continuent à rendre l’âme avec une régularité douteuse. Difficile également d’encourager la sobriété lorsque le prix des matières premières est déprimé, comme aujourd’hui, et que l’on semble à nouveau nager dans l’abondance de ressources, excédents de pétrole, réserves d’or ou de cuivre toujours renouvelées, même s’il faut pour les extraire consommer toujours plus d’eau et d’énergie. « Nous n’avons pas de problème de ressources, nous avons un problème de poubelles », résume l’économiste Pierre-Noël Giraud, professeur à Mines Paris Tech.

Innover pour limiter les déchets enfouis

Produire moins de déchets ou les recycler, même si les matières secondaires issues du recyclage du plastique, de la ferraille, ont du mal à concurrencer les matières premières redevenues peu chères. Les collectivités innovent pour limiter l’enfouissement des déchets, très coûteux. Dans le sud-ouest de la France, une déchetterie s’est transformée, première mondiale, en « supermarché inversé ». « On a revisité de fond en comble le concept de la déchetterie, où il s’agissait de venir abandonner et jeter des déchets », explique Eric Buffo, directeur du développement du Syndicat intercommunal de collecte et de valorisation du Libournais, rebaptisé « SMICVAL market ».

On l’appelle le « supermarché inversé » parce qu’on a utilisé les codes du supermarché. Quand on arrive, on se gare, on prend un caddie, et on remet en rayons dans des espaces dédiés comme dans les supermarchés : à la petite enfance, au bricolage, aux matériaux. On a même embauché, à côté d’un « valoriste », un chef de rayon, pour faire vivre les rayons et pour s’assurer que les objets et les matériaux puissent être mis en valeur et repartir. »

Résultat : la part des déchets enfouis a diminué de 60 % en un mois.

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