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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: métaphores filées autour des abeilles

Publié le :

AFP
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La presse rivalise de références apicoles sur un « Buzz » : le désaccord au gouvernement sur les insecticides « tueurs d'abeilles ». D'un côté, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert qui envisageait de revenir sur l'interdiction de ces produits. De l'autre, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot pour qui il n'en n'est pas question.

« Lorsque Stéphane parle à tort et à « Travert », « ça bourdonne dans les ruches de l'exécutif! » s'exclame L'Union de Reims. Travert en aura été quitte pour une piqûre de rappel », insiste Le Républicain Lorrain.

Finalement, le Premier ministre a donné raison à Nicolas Hulot, ce qui inspire ce commentaire du quotidien de la Moselle : hier, Edouard Philippe « faisait encore son fiel des lois sur la transition énergétique ou sur la biodiversité. Ce premier couac (...) vient de lui offrir l'occasion d'en faire son miel. »

« Matignon pris dans le pot de miel »

En tout cas, tout est allé très vite, souligne l'Est Républicain. « Une telle divergence sous François Hollande aurait pu durer des semaines et virer à la pétaudière. En trois heures, Matignon a sifflé la fin de la partie ».

La République des Pyrénées renchérit, « les abeilles n'auront frôlé le pire qu'une heure à peine. »

Libération de son côté est beaucoup plus sceptique. « A y regarder de plus près, la position du Premier ministre reste ambiguë et ne ferme pas clairement la porte à ces pesticides ». Pour Libé, « Matignon (est) pris dans le pot de miel », et Nicolas Hulot paraît « n’avoir remporté pour l’instant qu’une bataille, mais pas la guerre ».

Aujourd'hui, rentrée inédite à l'Assemblée

« Le bal des débutants » titreLe Parisien, qui rappelle les chiffres en ne : 424 nouveaux députés s'installent à l'Assemblée, sur 577 élus le 18 juin dernier. Il y aura donc « un petit air de rentrée des classes » selon le journal qui donne la parole aux huissiers de l'Assemblée. « Avant, on savait distinguer le député de son assistant parlementaire (...). Maintenant, avec tous ces jeunes qui arrivent, on confond » sourit un agent. « Pour l'instant, ils sont un peu timides ».

Mesdames les députées

« Soyons en sûrs, ils sont attendus au tournant » estime La Croix qui de son côté, fait témoigner « mesdames les députées ». Car « la nouvelle Assemblée qui s'installe aujourd'hui est composée de près de 40% de femmes ». Alors « Fait-on de la politique autrement quand on est une femme ? » interroge le quotidien, « qu'apporteront-elles aux débats parlementaires »? Pour son éditorialiste, elles ne seront « ni meilleures, ni pires ».

L’adieu aux urnes de Jean-Pierre Raffarin

Lui n'est pas un débutant: Jean-Pierre Raffarin annonce son retrait de la vie politique. Et l'ancien Premier ministre fait son « adieu aux urnes » dans La Nouvelle République, dans l'édition de sa chère ville de Poitiers. Le sénateur de la Vienne, va démissionner de son mandat en octobre -alors qu'il est élu jusqu'en 2020. « Le moment est pertinent », explique-t-il, « je m'étais promis d'arrêter à 69 ans » -il fêtera son anniversaire le 3 août prochain-. Jean-Pierre Raffarin, figure de l'UMP puis des Républicains, indique dans sa tribune vouloir « créer une ONG internationale pour alerter contre les risques de guerre qui nous menacent ». Et la future organisation a déjà un nom: « Leaders pour la paix ».

Pris au piège à Mossoul

La paix, encore introuvable à Mossoul en Irak. « Plus qu'un kilomètre carré. C'est le dernier réduit de l'Etat islamique (EI) à Mossoul, en passe de tomber aux mains de l'armée irakienne, résume Les Echos. Avec une infographie, une carte de la ville pour y voir plus clair. Les forces irakiennes, qui ont lancé l'assaut sur la vieille ville le 18 juin (...) grignotent de 50 à 100 mètres par jour. »

L'envoyée spéciale du Monde raconte les parcours de civils qui tentent de fuir. « Pour les soldats chargés d’opérer un premier filtrage des membres présumés de l’EI, il est difficile de lire sur les visages accablés et de déceler le vrai du faux dans les histoires terribles des uns et des autres ».

« Où sont les hommes ? »

Car « parmi les 100 000 civils qui seraient encore pris au piège (...) se trouvent des combattants ou des sympathisants de l’EI et leurs familles. » « Les femmes seules, accompagnées d’enfants en bas âge, (...) attirent immanquablement l’attention des soldats ». La reporter décrit : à un groupe de six d’entre elles couvertes d’un grand voile noir, un soldat répète plusieurs fois la même question : « Où sont les hommes  ? » ; « Mon mari a été tué dans un bombardement en sortant chercher de l’eau », répondent-elles l’une après l’autre, (...) « Vous nous dites toutes la même chose ! Vos maris sont des combattants, rétorque-t-il, dubitatif, avant de les laisser partir. »

Virée universitaire à Pyongyang

Le Figaro, lui, a suivi des étudiants français qui partent étudier... en Corée du Nord. « Depuis 2015, raconte le journal, une dizaine d’étudiants se préparent chaque année à rejoindre les bancs de l’université Kim Il-sung (...) pour un ou deux mois. Tous y travaillent la langue coréenne, entre trois et cinq heures par jour, et sont surveillés en permanence par un 'dongmu', un 'camarade' étudiant nord-coréen. » C'est « un ancien professeur de coréen à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), qui organise ces séjours ».

Quand l’expérience « tourne au cauchemar »

Pourtant, « le Quai d'Orsay le déconseille ». Le Figaro souligne que la Corée du Nord, l'un des pays les plus fermés au monde, « n’a officiellement aucune relation diplomatique avec la France ». Pour planter le décor, le journal rappelle le cas d'un étudiant américain de 22 ans « mort chez lui (...) après avoir passé dix-sept mois dans les geôles nord-coréennes, (...), pour le vol d’une affiche de propagande. D'ailleurs pour certains, l’expérience a tourné au cauchemar ». L'un des étudiants raconte: « Dans un état mental proche de la dépression » après quasiment deux mois dans un hôtel glacial qu’il n’était pas autorisé à quitter, il a été « rapatrié d’urgence en France ». Un autre est plus positif, il témoigne: « le plus important, c'est de parler la langue. Les portes s'ouvrent quand le respect est mutuel ». « J’ai pu prendre le bus ou aller manger une glace tout seul ».

Platon dans le peloton

Et puis le portrait d'un cycliste pas comme les autres dans Libération. Il s'appelle Guillaume Martin, il a 24 ans, et s'apprête à s'élancer sur le tour de France. « Inconnu du grand public », « déclinaison normande et assumée du sportif intello », auteur d’un mémoire de master sur le philosophe allemande Nietzche. « Un grimpeur qui convoque la notion de surhomme contre le dopage et invite Platon dans le peloton » décrit Libé, avec ce titre savoureux :« le Nietzsche dans le guidon ».

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