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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: un mot, «constructif»

Publié le :

AFP
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Alors qu'est-ce que cela veut dire, « être constructif »? ... à chacun sa définition... L'Opinion dégaine le Larousse ce matin: « être constructif », c’est avoir « une attitude positive », c’est être « efficace d’un point de vue pratique ». Et donc - selon le journal, « Etre positif, c’est soutenir le projet d’ordonnances sur la réforme du droit du travail tel qu’il a été dessiné par Emmanuel Macron. Etre efficace, c’est imposer dans ce domaine quelques principes simples (...): la loi est le socle commun, il ne lui revient pas de régler la diversité des situations .»

Mais en cette veille de rentrée parlementaire, ça se complique, estime La Charente Libre. « Dans ce qui reste de la droite et de la gauche traditionnelles, le positionnement face au rouleau compresseur Macron a viré ce week-end au casse-tête insoluble. À droite, la fracture se confirme au sein des Républicains et de l'UDI avec la création d'un groupe (...) de « constructifs » prêts à travailler avec la majorité (...). Et à entendre Xavier Bertrand, il pourrait même émerger une ' troisième voie ' entre la ' droite revancharde ' et les ' constructifs(...) '»

De son côté, Le Républicain Lorrain met en garde… « Après la débâcle électorale, ces ambiguïtés risquent de déboussoler un peu plus des électeurs qui attendent au contraire un surcroît de vigilance de la part d'une opposition parlementaire déjà laminée. Ce n'est pas le moment de signer (à la majorité présidentielle) un chèque en blanc dont elle n'a pas besoin. Sauf à devoir taxer d'opportunisme les « constructifs » de tous bords. »

Le Parti socialiste, combien de divisions ?

Pour Le Figaro en tout cas, rien de très « constructif » du côté du parti socialiste. Le PS, « combien de divisions? » ironise le journal, sans concessions.

« On le sait, en 5 ans, le parti a tout perdu, ou presque (...) Non seulement les socialistes sont une espèce en voie de disparition, mais les quelques-uns (députés) qui lui restent sont incapables de se mettre d'accord.(…). La désunion est totale. » Et ce n’est pas fini : « les roses plantées par François Mitterrand au congrès d'Epinay de 1971 sont fanées. Le PS est un esquif en perdition. Sans barreur ni programme. Au bord, qui plus est, de la faillite financière ».... et la suite est du même tonneau.

« Les fantômes de Boko Haram »

Loin de l'hémicycle et de la politique française, Le Monde Afrique nous emmène « dans une ville qui a engendré un monstre », avec une série de reportages à Maiduguri, grande ville du Nord-Est du Nigéria, « où est né Boko Haram », le groupe islamiste qui « s'est juré de la détruire, dans une lutte à mort, sans encore y parvenir. » « Ses habitants font comme si la menace avait disparu, mais les terroristes ne cessent de se rappeler à eux ».

L’envoyé spécial du Monde raconte notamment ces étudiants de l'Ecole Polytechnique de la ville, qui « célèbrent la fin de leurs examens en caleçon dans une piscine privatisée, au son des stars du hip-hop américain et de l’afropop de Lagos. Ces beaux jeunes gens jouent les nababs, dansent, fument et s’éclaboussent, sous les regards espiègles des filles, vêtues de jeans moulants et de voiles délicats. »

« Ils festoieront jusqu’à l’aube pour s’affranchir du couvre-feu de 22 heures, écrit Le Reporter, pour oublier la guerre, la crise humanitaire, et pour avoir l’impression de vivre comme ils l’entendent pendant quelques heures intenses. Car "chaque nuit ou presque, des kamikazes (...) se font exploser à Maiduguri. »

Sur la route mortelle des opioïdes

Pour oublier le quotidien, la consommation de drogue a atteint un « effarant niveau à travers le monde » selon Libération. Des substances « disponibles sous toutes ses formes possibles - y compris des médicaments vendus sans ordonnance. » « Nos sociétés sont bien malades pour que l'une des premières causes de mortalité se révèle être l'antidouleur », regrette Libé dans son dossier.

« Aux Etats-Unis, l'addiction aux psychotropes fait des ravages, avec la complicité de labos et médecins sans scrupules ». Le journal est allé le constater en Virginie Occidentale, et raconte par exemple le parcours de Mary Kathryn : son addiction a débuté en 1997. Un violent accident de voiture. De lancinantes douleurs au dos. Et un médecin qui lui prescrit (...) un puissant analgésique dérivé de l’opium. « En quelques mois, Mary Kathryn est devenue dépendante », résume sa mère. Elle est décédée d'une overdose à l'âge de 50 ans. « On se croirait dans un de ces romans noirs bien poisseux qui entremêlent misère sociale, trafics en tous genre et descente aux enfers , souligne Libération,  mais malheureusement, ce n'est pas de la fiction. »"

Séquences TV « gênantes voire improbables »

Pas de la fiction non plus : une fois n'est pas coutume, un coup d'œil au programme télé de ce soir, avec sur France 3, les premiers épisodes d'une série d'entretien exclusifs avec Vladimir Poutine. Le film s'appelle « Conversations avec monsieur Poutine ». Il est réalisé par l'Américain Oliver Stone. « Mais la fascination du réalisateur pour le président russe donne lieu à quelques séquences improbables, voire gênantes » selon Le Parisien.

Exemple, quand il demande au chef de l'Etat s'il n'est « jamais dans un mauvais jour ». « Je ne suis pas une femme, je n'ai pas de mauvais jours », rétorque Poutine, provoquant le rire complice d'Oliver Stone.

Pour l'Humanité, en revanche, « le cinéaste n'hésite pas à poser des questions délicates », « les discussions, qui ont duré deux ans, permettent de découvrir l'homme d'Etat sans filtre », même s'il « manque toutefois un contre point de vue qui pourrait nuancer les propos du président russe »

Alors, constructif, ou pas?

Oliver Stone, lui, nous invite à « écouter et juger par nous-mêmes ».

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