«Pour un réfugié, la meilleure option consiste à pouvoir rentrer dans son pays»
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Comment sortir du statut de réfugié? Quitter la structure qui vous a permis de vous mettre à l'abri d'une guerre d'une crise ? Des questions que l’on se pose ce soir à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés. L’an dernier en 2016, 500 000 réfugiés seulement, essentiellement des Afghans sont retournés dans leur pays d'origine et pour les millions d'autres la question reste en suspens. Le HCR pousse à des accords entre Etats pour le retour des réfugiés mais régulièrement on assiste à des rapatriements de force : comme cela a été le cas récemment pour les réfugiés nigérians du Cameroun : 2 600 personnes ont été embarquées contre leur gré sans leur laisser le temps de rassembler leurs affaires. Comment en arrive-t-on à cette situation ?
Michael Neumann, coordinateur et directeur d'Etudes au CRASH, le Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires de Médecins sans frontières est notre invité.
« Pour un réfugié, la meilleure option consiste à pouvoir rentrer, s’il le souhaite en tout cas, dans son pays d’origine. On a vu un centre de camp de réfugiés disparaître, notamment en Afrique de l’Ouest. Et puis il y a d’autres situations dans lesquelles les camps de réfugiés s’installent. La majeure partie des réfugiés ne sont pas hébergés dans des camps et il arrive fréquemment que ce soit les pays hôtes qui décident parfois -de manière autoritaire- de mettre fin au refuge de ces personnes en les renvoyant dans leur pays. C’est ce que l’on a vu en Iran, il y a quelques années ou au Pakistan avec les réfugiés afghans ou bien les ressortissants nigérians au Cameroun… »
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