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Revue de presse Afrique

A la Une: Gambie, la menace fantôme

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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A l’occasion de la visite à Dakar du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, son homologue sénégalais Mankeur Ndiaye a en effet évoqué des menaces qui pèseraient sur la Gambie.

Comme le souligne le journal EnQuête, le cas de la Gambie « préoccupe » le Sénégal comme la France et le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye a affirmé qu’il existe un risque de « déstabilisation » du pouvoir d’Adama Barrow. Sobrement, Jean-Yves Le Drian a, lui, rappelé l’intention de la France de mettre à la disposition de la Gambie des « moyens de défense », relève EnQuête.

De son côté, le site Internet Galsen souligne que ces propos de Mankeur Ndiaye interviennent « quelques jours après une manifestation qui a eu lieu à Kanilai, dans le fief de Yaya Jammeh, où il y a eu 1 mort. Les populations s’étant soulevées contre la présence des forces de la Cedeao ».

Menaces sur la Gambie ? « Elles existent bel et bien, martèle Rewmi, et seraient même identifiées par le régime gambien mais aussi par le Sénégal ». Résultat : « Le Sènègal et la Cedeao ne sont pas près de quitter la Gambie. En tout cas pas de sì tôt », affirme ce journal sénégalais. CQFD…

Affaire Soro : le commencement des douleurs

Et revoilà « l’affaire Soro », du nom du président de l’Assemblée nationale en Côte d’Ivoire. Elle refait surface, mais c’est loin des eaux de la lagune Ebriée que, surface, elle refait, puisque ce sont celles du bassin du Congo que ladite « affaire Soro » a choisi pour, à nouveau, pointer le bout de son nez. Deux quotidiens congolais publiés par le même groupe de presse Les Dépêches de Brazzaville et Le Courrier de Kinshasa donnent à cette « affaire Soro » un vrai tour biblique !

Explications : étant d’abord rappelé par ces deux quotidiens que cette « affaire  » ivoirienne est celle de la « tension entre deux des principaux personnages de l’Etat : le président de la République Alassane Ouattara et le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro », et que « le second est soupçonné de tirer les ficelles des récentes mutineries qui ont secoué l’armée », énoncent en chœur Les Dépêches de Brazzaville et Le Courrier de Kinshasa, étant également rappelé que cette « affaire Soro » est la conséquence de la découverte de stocks d’armes en Côte d’Ivoire et que « ces arsenaux clandestins ont permis de rançonner le pouvoir du président Ouattara en toute impunité, dévalisant les caisses de l’Etat et torpillant les espoirs de croissance économique du pays », complètent ces deux confrères congolais…

Les Dépêches de Brazzaville et Le Courrier de Kinshasa se demandent si la Côte d’Ivoire n’est pas « sur le point de vivre ce que les Saintes écritures appellent “le commencement des douleurs” ».
Et ces deux journaux pourtant francophones soulignent que cette célèbre formule (tirée de l’Evangile selon Saint-Matthieu NDLR) - « le commencement des douleurs » se dit en anglais « the days of sorrow ».

Raison pour laquelle l’éditorial des Dépêches de Brazzaville et du Courrier de Kinshasa s’intitule, non pas « days of sorrow », mais « days of Soro », du nom, bien sûr, de Guillaume Soro ! Au-delà du jeu de mot, pour ceux des lecteurs locaux de ces quotidiens congolais qui connaissent les Ecritures comme pour les Ivoiriens qui savent ce que qui se passe dans l’Evangile de Matthieu après que lesdites « douleurs » aient commencé, (les fameux « days of sorrow »)… il y a manifestement, dans le titre de cet éditorial, une invitation à méditer sur cette « affaire Soro » en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : la colère en marche

Pour ne rien arranger, l’opposition ivoirienne appelle à une « marche de la colère » demain samedi. Marche pour « dire le ras-le-bol des Ivoiriens » face à une situation politique « délétère », estime Wakat Sera, dont le diagnostic est sans appel : l’éléphant ivoirien est « encore malade », le pouvoir de Alassane Ouattara « dans le pétrin », la situation ayant pris une « tournure inquiétante », alors que la voix de Laurent Gbagbo « traverse depuis un certain les murs de la prison de Scheveningen où le détient la Cour pénale internationale (CPI), pour résonner sur les berges de la lagune Ebriée ».

Prédiction de ce journal en ligne burkinabè (mais qui se revendique panafricain), la fin de mandat d’Alassane Ouattara s’annonce « bien houleuse ».

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