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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : l’affaire Grégory resurgit

Publié le :

AFP
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L’affaire Grégory, assassinat jamais élucidé en 1984 d’un petit garçon de 4 ans, l’une des plus grandes énigmes judiciaires de notre histoire récente. L’affaire Grégory va-t-elle enfin trouver son épilogue ?

Hier mercredi, coup de tonnerre : le quotidien L’Est Républicain révélait que trois personnes avaient été interpellées sur commission rogatoire et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées de « complicité d’assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d’empêcher un crime ». Les trois suspects appartiennent à la famille Villemin, les parents du petit Grégory. Les interrogatoires ont commencé hier après-midi.

« Une fois passée la stupeur, on ne peut que poser une question : va-t-on enfin savoir  ? , s’exclame L’Est Républicain. Pourquoi  ? Et, surtout, qui  ? Il y eut tant d’espoirs déçus que la plus extrême prudence s’impose. Néanmoins, comment ne pas constater que le coup de théâtre d’hier suit une piste maintes fois empruntée  ? Celle de la rancœur familiale. L’oncle et la tante, une belle-sœur, les grands-parents… Les figures d’un même drame, pointe le quotidien lorrain. Toutes les personnes entendues appartiennent au premier cercle. À l’un de ces clans où les secrets sont si bien gardés qu’on les emporte jusque dans la tombe. »

Alors quels sont les éléments nouveaux ? Sur quelles bases, les enquêteurs ont-ils procédé aux arrestations ? Rien n’a filtré de la gendarmerie et du parquet.

Libération s’interroge : « après toutes ces années, un ADN aurait-il tout de même 'parlé' ? Le communiqué de presse diffusé hier par le parquet de Dijon et la gendarmerie ne livre pas la réponse. Il précise que 'd’autres axes d’enquête ont été explorés'. 'Outre les 400 personnes prélevées, une centaine de témoins ont été interrogés, certains pour la première fois. Près de 200 courriers anonymes, reçus par les protagonistes de l’affaire mais aussi par les magistrats, ont été analysés en détail', est-il écrit. Les enquêteurs ont également avancé, relève Libération, grâce à des expertises en écriture et un 'travail d’analyse criminelle très approfondi' afin de reconstituer très précisément la chronologie des événements (…). »

Et le journal de s’interroger : « enfin un peu de lumière après trente-deux ans d’obscurité  ? »

Enième rebondissement ?

« Va-t-on enfin connaître la vérité  ? », se demande en écho Le Figaro.

« La vérité, enfin  ? », renchérit Le Parisien. « L’affaire Grégory, feuilleton criminel aussi réel que tragique a tenu la France en haleine, soupire le journal. Une série noire parfaite, écrite par un scénariste invisible. Lequel a juste omis d’en prévoir le dénouement. Les gendarmes, dont les erreurs initiales ont joué un rôle majeur dans la dramaturgie de ce fait divers unique, jouent aujourd’hui leur dernière carte pour y écrire le mot fin. »

« Une chose est certaine, veut croire L’Union, l’opération d’hier n’aurait jamais eu lieu si des éléments objectifs ou un faisceau d’indices n’avaient pas décidé l’autorité judiciaire à placer en garde à vue des membres de la famille Villemin. Résoudre une telle affaire n’est pas simplement une question d’honneur pour la gendarmerie, la police et la justice mais un devoir. Si la persévérance alliée aux progrès technologiques permettent de confondre ceux qui ont fait cela, rien n’aura été vain. »

Et La Nouvelle République du Centre-Ouest de conclure : « la mémoire du bambin jeté pieds et poings liés dans la Vologne mériterait assurément que ces nouvelles pièces permettent de reconstituer l’insoutenable puzzle une bonne fois pour toutes. Et ne soient pas qu’un énième rebondissement scabreux. »

Retour sur terre pour Macron

A la Une également, Emmanuel Macron les mains dans le cambouis…

Le chef de l’Etat a pain sur la planche, note Le Figaro. « En politique comme ailleurs, les meilleures choses ont une fin. Après une élection triomphale et une OPA foudroyante sur la politique française, l’heure du retour sur terre approche pour Emmanuel Macron. Élu pour redresser une France abîmée par cinq ans de gestion calamiteuse et d’interminables atermoiements, le voilà attendu de pied ferme pour tenir ses promesses, pointe le quotidien de droite. Celle de réformer un Code du travail kafkaïen, bien sûr, mais aussi celle de rétablir une situation financière désastreuse. »

« On ne peut pas marcher éternellement sur l’eau sans que quelques clapotis ne finissent par vous éclabousser, relève Sud-Ouest. Rien de grave pour l’instant, mais ils disent les difficultés qui attendent le nouveau président. Ces difficultés ont d’abord le visage de François Bayrou. Emmanuel Macron doit aussi gérer la fin du CICE, le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Si l’on ajoute les fuites sur quelques réformes explosives du Code du travail et les premiers grognements syndicaux, on mesure que les semaines qui viennent ne seront pas de tout repos pour le gouvernement. Même doté d’une majorité écrasante. »

« Tendez la main au peuple grec ! »

Enfin cet appel lancé en Une par Libération : « Monsieur Macron, tendez la main au peuple grec ! »

A l’occasion de l’Eurogroupe ce jeudi qui décidera du sort de la Grèce, Libération appelle la France à peser en faveur d’une annulation, au moins partielle, de sa dette publique, dont le remboursement étrangle la population depuis trop d’années.

« Sous la courageuse direction d’Alexis Tsipras, le pays a consenti des efforts inouïs pour respecter ses engagements, rappelle le journal. La Commission reconnaît elle-même qu’elle n’a jamais eu depuis le début de la crise un dirigeant grec aussi fiable en face d’elle. Ces sacrifices ont atteint cruellement la société grecque. (…) Il est clair, aux yeux de tous les experts de bonne foi, qu’il faut aujourd’hui non seulement alléger encore, autant que possible, le poids des paiements énormes que le pays doit assurer. Mais surtout réduire, par une mesure claire, la dette de près de 180 % du PIB qui pèse toujours sur l’économie grecque. (…) Monsieur le Président, conclut Libération, au sein du gouvernement précédent, vous avez déjà fait preuve de sollicitude envers la Grèce. Vous êtes aujourd’hui en position de force. Vous avez l’occasion de jouer un rôle décisif dans l’histoire de l’UE. Le ferez-vous ? »

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