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Aujourd'hui l'économie

L’état-major d’Uber en pleine crise

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Un nouveau départ a été annoncé à la direction de Uber. Le bras droit du PDG démissionne. L'état-major de la start-up a été presque entièrement décapité depuis le début de l'année. Peut-elle survivre à cette crise interne ?

Le PDG d'Uber Travis Kalanick en conférence de presse devant des étudiants de l'Institut indien de technologie à Bombay.
Le PDG d'Uber Travis Kalanick en conférence de presse devant des étudiants de l'Institut indien de technologie à Bombay. ©REUTERS/Danish Siddiqui
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C'est la question à 18 milliards de dollars. Car ce montant c'est le capital apporté à cette start-up depuis ses débuts, et si elle succombe à l'implosion en cours, les investisseurs vont tout perdre car l'entreprise n'a toujours pas dégagé le moindre bénéfice. Cette crise au sommet touche maintenant Travis Kalanick, le grand patron et génial créateur de l'application permettant de trouver une voiture avec chauffeur dans 600 villes à travers le monde pourrait s'effacer momentanément. Il a été mis en cause pour des propos outranciers tenus avec un chauffeur. Cet écart de langage semble faire partie de la culture de cette entreprise, ignorant souvent les lois entravant son activité. Jusqu'à cette affaire de harcèlement sexuel dénoncé par une ancienne employée, l'ingénieure Susan Fowler en février dernier. Depuis le feu brûle et personne ne sait comment éteindre l'incendie.

Comment expliquer qu'une entreprise déficitaire conserve la confiance de ses actionnaires et de ses créanciers ?

C'est un mystère pour certains analystes convaincus que la start-up a de sérieux problèmes financiers. D'autres estiment que son bilan n'est pas si mauvais : elle continue d'enregistrer des pertes se chiffrant en centaines de millions de dollars, mais en même temps elle ne cesse d'accroître son chiffre d'affaires. +18% depuis le premier janvier 2017. Sa croissance dépasse largement les pertes. Et puis sa puissance de frappe est son principal atout.

Sur son créneau, hors de la Chine, elle est en situation de quasi-monopole mondial. Son adversaire le plus inquiétant, Lyft se cantonne au marché américain alors qu'Uber est décliné dans 80 pays à travers le monde. Une taille critique qui en fait un acteur incontournable du transport urbain.

Un acteur qui n'a pas peur de voir ses clients l'abandonner.

Cela fait des années qu'Uber fait scandale. Pour les mauvais traitements réservés à ses chauffeurs. Pour leurs salaires de misère. Pour les petits arrangements avec la loi dans certaines villes. Et pourtant les clients restent fidèles. La qualité, la disponibilité et le prix du service proposé par cette application demeurent imbattables. Et c'est l'essentiel pour les consommateurs un peu schizophrènes que nous sommes tous à un moment ou à un autre, assez indifférents à la mauvaise réputation d'un produit performant. Et Uber veille à fournir la meilleure course possible, n'hésitant pas à perdre beaucoup d'argent pour maintenir des prix cassés plébiscités par le public et éliminant ainsi toute concurrence.

En revanche Uber redoute maintenant les poursuites judiciaires de Google.

Qui l'accuse d'avoir volé à l'une de ses filiales sa technologie de voiture sans conducteur. Et là c'est très sérieux car la voiture autonome c'est le grand défi à relever pour le numéro deux de la mobilité urbaine. Car le numéro un, le chinois Didi est lui aussi dans la course.

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