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Chronique des médias

Documentaires: tous unis dans les oeuvres

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La coproduction internationale de documentaires comme de séries devient de plus en plus la norme pour résister aux grandes plateformes américaines de vidéos par abonnement.

La coproduction internationale de documentaires est en passe de devenir la nouvelle norme.
La coproduction internationale de documentaires est en passe de devenir la nouvelle norme. CC0/jackmac34
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Un documentaire sur le Rwanda selon Paul Kagame avec les Belges de la RTBF, un autre sur la fin de l’ANC en Afrique du Sud avec les Allemands de la ZDF ou une production intitulée « Dans le ventre de l’hôpital » avec les Suisses de la RTS.

Présentée vendredi à quelques semaines du Festival Sunny side of the doc, la politique de documentaires d’Arte témoigne d’une réalité : ce ne sont plus seulement les Allemands d’Arte qui s’entendent avec les Français d’Arte pour produire du documentaire. Ce sont de plus en plus des services publics qui font alliance pour produire des œuvres qui font sens, permettent de comprendre le monde et « font société », comme dit Bruno Patino, directeur éditorial d’Arte.

En témoigne « Vietnam », un véritable récit documentaire en neuf épisodes de Ken Burns et Lynn Novick qui sera diffusé à la rentrée sur trois jours d’affilée et disponible pendant deux mois en télé de rattrapage. Cette rétrospective de la guerre du Vietnam fait 18 heures aux Etats-Unis, près de neuf en France, et elle associe le service public américain PBS, la BBC et Arte. La chaîne franco-allemande ne s’est pas contentée de recevoir un produit fini : elle a participé au montage. Comme dit Bruno Patino, face à Netflix ou Amazon qui ont aujourd’hui des budgets pour le documentaire presque supérieur à celui de la BBC, les chaînes s’insèrent dans un réseau mondial de grands récits audiovisuels en travaillant ensemble, un peu comme les consortiums de journalistes avec les Panama Papers.

Si Arte se prépare à signer un accord avec un de ces grands services audiovisuels du monde sur le documentaire, on voit aussi que la série est concernée par ces regroupements. Le 30 mai, TV5 Monde Afrique a par exemple annoncé un accord de partenariat avec RTI, la Radio Télévision ivoirienne, pour coproduire cinq séries nationales originales et modernes. TV5 a déboursé 300 millions de francs CFA, soit 450 000 euros, pour disposer de ces histoires qui racontent la vie d’une retraitée blogueuse qui épie ses voisins, celle d’une radio au bord de la faillite, celle de sœurs ennemies ou encore « les enfants de la famille » d’Akissi Delta.

L’enjeu, c’est « d’apporter des histoires africaines dans les foyers africains », comme dit Damiano Malchiodi, le directeur de la chaîne A+, de Canal+. Comme il y a Bollywood en Inde et Nollywood au Nigeria, il y aura sans doute un Hollywood de l’Afrique francophone à Abidjan. A condition toutefois de permettre aux producteurs de rentrer dans leurs fonds. Canal compte un million de téléspectateurs pirates en Côte d’Ivoire. Soit deux fois plus que d’abonnés dans ce pays.

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