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Bonjour l'Europe

L'Europe consternée après la sortie des Etats-Unis des accords de Paris

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Le président Donald Trump l’a annoncé, les Etats-Unis vont se retirer des accords de Paris sur le climat. Cette décision a entraîné de sévères critiques à travers le monde, d’abord aux Etats-Unis mais aussi en Europe, comme de la part d’Emmanuel Macron ou d’Angela Merkel. Du côté des institutions européennes, beaucoup fustigent le retrait des Etats-Unis.

Donald Trump (notre photo) a annoncé son retrait des accords de Paris, le 2 juin.
Donald Trump (notre photo) a annoncé son retrait des accords de Paris, le 2 juin. REUTERS/Jonathan Ernst
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A Bruxelles, beaucoup estimaient inévitable que Donald Trump retire son pays des accords de Paris et l’inquiétude était palpable depuis la semaine dernière. Ses propos de campagne sur le climat avaient été temporairement relégués au rang de promesses creuses, mais en marge du mini-sommet de l’Otan puis du G7 de Taormine, la question climatique a été de toutes les discussions entre Donald Trump et ses homologues.

Il reste cependant que le président des Etats-Unis a réussi à faire l’unanimité contre lui au sein des institutions européennes et à accomplir l’exploit de mettre d’accord la droite, la gauche et les écologistes. Les conservateurs du Parti populaire européen estiment par exemple que cette décision est irresponsable et qu’elle affectera durablement la crédibilité internationale des Etats-Unis. De son côté, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, qualifie cette décision de « gravement erronée ».

Les écologistes ne mâchent pas leurs mots

Chez les Verts, le ton est très dur pour condamner la décision de Donald Trump, mais on souligne également que même la Chine, pourtant premier pollueur de la planète devant les Etats-Unis a compris la nécessité des accords de Paris. Surtout, selon les Verts, le président américain fait un pari perdant en ne choisissant pas de rester sur la voie qui aurait permis de dynamiser à longue échéance l’économie de son pays.

Le coprésident du groupe écologiste au Parlement européen, Philippe Lamberts, envisage même des sanctions carbone sur l’importation de produits américains en Europe, car selon lui, Donald Trump entame une guerre commerciale en voulant profiter des avantages à court terme de continuer à utiliser sans effort des énergies fossiles.

La question financière au cœur des critiques

On souligne ici que pour les pays du Sud, le fait d’accepter de faire des efforts sur les émissions de gaz à effet de serre et de passer directement aux renouvelables sans profiter des énergies fossiles est un sacrifice qui n’était possible qu’avec le soutien des contributions financières des pays développés, soit 100 milliards par an. Un fonds auquel Donald Trump ne veut plus contribuer.

L’Union européenne et l’Union africaine ont d’ailleurs réaffirmé dans la nuit par un communiqué commun le principe de solidarité et leur engagement à maintenir les objectifs des accords de Paris.

L’ambition européenne, maintenir une application complète de l’accord

Le commissaire européen chargé du climat le dit, c’est la responsabilité de notre génération et si les Européens se veulent en pointe, ils s’apprêtent surtout à le faire avec la Chine à l’occasion du sommet sino-européen. Il devrait d’ailleurs déboucher sur une déclaration commune en faveur d’une accélération des accords de Paris.

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