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Aujourd'hui l'économie

Mark Zuckerberg se fait l’avocat du revenu universel

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Le revenu universel continue à faire débat : il est inefficace selon l'OCDE, en revanche le créateur de Facebook Mark Zuckerberg pense que c'est une piste à explorer pour lutter contre les inégalités.

Pour Mark Zuckerberg, le revenu universel est une piste à explorer pour lutter contre les inégalités.
Pour Mark Zuckerberg, le revenu universel est une piste à explorer pour lutter contre les inégalités. REUTERS/Stephen Lam
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Car le niveau des inégalités est tel dit-il « qu’il touche chacun d’entre nous ». Dans la foulée le multimilliardaire devenu philanthrope se dit favorable à un revenu universel de base pour « donner à chacun une sécurité permettant d’essayer de nouvelles choses ». « Des gens comme moi devraient payer pour cela » a-t-il précisé. Mark Zuckerberg a développé ces thèses devant les étudiants de Harvard et son discours a été repris dans la presse du monde entier.

Donnant ainsi un nouvel écho à ce revenu universel de base que le candidat socialiste à l’Élysée Benoît Hamon a été l’un des premiers à introduire dans le débat politique. Il en avait fait le pilier de son programme présidentiel. Cela ne l’a pas aidé à remporter l’élection, mais cela eut le mérite d’élargir le débat jusqu’alors cantonné à la sphère militante.

Les experts de l’OCDE contestent les bienfaits du revenu universel

Au pire le revenu universel aggraverait la situation des plus démunies et au mieux serait sans effet dans la réduction de la pauvreté démontrent les économistes de l’OCDE dans l’étude prospective qu’ils ont réalisée sur la base de quatre pays : le Royaume-Uni, l’Italie, la Finlande et la France. Ils sont partis d’un postulat réaliste, celui d’une mise en place neutre pour les finances publiques, car le niveau des prélèvements est déjà très élevé dans la plupart des pays occidentaux.

Dans leur scénario, le revenu universel implique en contrepartie la généralisation de l’impôt sur le revenu qui épargne aujourd’hui une frange importante des salariés. En France par exemple moins d’un salarié sur deux est concerné.

En France ce revenu universel de 450 euros se traduirait par une baisse globale des revenus pour un tiers des foyers

Les plus riches paieraient plus d’impôts et verraient donc leur revenu abaissé d’autant. Cela parait logique dans le cadre d’une politique visant à réduire les inégalités. Ce qui est choquant c’est de voir que les plus pauvres seraient eux aussi pénalisés, et assez lourdement. Les 10 % les plus modestes pourraient perdre jusqu’à 10 % de leurs revenus.

Les pertes sont encore plus importantes parmi les foyers modestes britanniques. Seules les classes moyennes seraient des bénéficiaires nets du revenu universel. C’est pourquoi l’OCDE recommande une mise en place ciblée, comme c’est le cas dans les expérimentations en cours dans différents pays européens ainsi qu’au Canada où l’allocation a été réservée aux chômeurs ou aux plus pauvres.

Si le revenu universel n’est pas efficace, comment lutter contre les inégalités ?

C’est une bonne question qui devient de plus en plus aiguë dans le débat public. Les réponses passent par une intervention accrue de l’État, plaident un nombre croissant de personnalités.

C’est le cas de Mark Zuckerberg ou encore de Bill Emmott. L’ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire libéral The Economist suggère que l’État impose le doublement du salaire minimum. La hausse du pouvoir d’achat est d’après lui indispensable pour d’un même coup ranimer la croissance et lutter contre la montée des populismes.

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