Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

A la Une: l’afflux des migrants en Méditerranée

Publié le :

Des migrants illégaux qui tentaient de rejoindre l'Europe sont rassemblés au centre de détention de Tajoura, à Tripoli, en Libye, le 9 mai 2017.
Des migrants illégaux qui tentaient de rejoindre l'Europe sont rassemblés au centre de détention de Tajoura, à Tripoli, en Libye, le 9 mai 2017. MAHMUD TURKIA / AFP
Publicité

En ce jeudi de l’Ascension, où nombre de quotidiens et de sites d’information sont en sommeil, Wakat Séra au Burkina fait le point sur la vague de migrants toujours plus importante au large de la Libye. « Malgré les efforts surhumains qu’elles font pour leur venir en aide, les organisations humanitaires n’arrivent pas à sauver tous ces candidats volontaires ou contraints à l’immigration. Affublés de leur statut de clandestins prêts à braver tous les dangers pour rallier l’Europe, ils sont régulièrement engloutis par milliers par une Méditerranée toujours insatiable, devenue un cimetière géant, à ciel ouvert, pour migrants. Proies faciles pour des passeurs véreux et sans scrupule qui abandonnent les embarcations de fortune sur lesquels ils les entassent comme des sardines, ces hommes, femmes et même enfants sont très peu à atteindre la terre promise. Pire, poursuit Wakat Séra, ils payent de leur poche, leur propre mort. Embarqués sur ces frêles pirogues les transportant, ou les renversant, au gré de la furie des vagues, les migrants s’abandonnent à la fatalité. Soit ils arrivent miraculeusement à bon port, soit ils sont happés par les profondeurs d’une mer qui en veut toujours plus. »

Que faire ? Eh bien tout faire pour retenir les candidats à l’exil dans leur pays en leur proposant une vie meilleure… Cela passe par une aide au développement accrue, estime Wakat Séra : « Et si en lieu et place des actions de sauvetage qu’encouragent, pour se donner bonne conscience, les pays occidentaux visés par les assauts des migrants s’instaurait une véritable politique de développement pour combattre le mal à la racine ? […] Juste un peu d’équité et de justice dans la répartition des richesses devrait pouvoir faire des terres d’origine des migrants des eldorados à même de les y retenir. »

Négocier, mais aussi nettoyer

A la Une également, les suites des mutineries en Côte d’Ivoire. « Négocier d’accord, mais aseptiser surtout les écuries rebelles », préconise le quotidien Aujourd’hui à Ouagadougou. « Cette “mutinérite” aigüe ne peut se résoudre que par le dialogue, même si le fait d’avoir satisfait aux desiderata des 8 400 ex-rebelles en janvier dernier pose un fâcheux précédent. Il faut effectivement prendre langue avec les démobilisés. »

Toutefois, poursuit Aujourd’hui, il faut « nettoyer les écuries rebelles. Rien de tel que de dire ce que l’Etat peut faire, ce qu’il ne peut pas et en profiter pour crever cet abcès, hérité de la pétaudière politico-militaire des années 2000. Et éteindre ainsi le volcan en éruption sporadique de Bouaké. Surtout avec cette histoire de cache d’armes trouvée chez un proche de Guillaume Soro, l’ex-chef rebelle. Tant que cette cure ne sera pas faite, conclut Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire donnera l’image d’un grand malade qui se bombarde de calmants à chaque crise de paludisme. »

L’éducation sexuelle : une priorité !

C’est une première en Guinée : des cours d’éducation sexuelle dans les écoles… C’est ce que nous apprend le site d’information Ledjely.com. En effet, il y a urgence, affirme-t-il : « selon une récente enquête démographique de santé, 63% des filles se marient avant 18 ans, tandis que plus d’un quart (26%) des adolescentes sont déjà mères. Quant à l’excision, elle touche 90% des jeunes filles. Face à cette réalité des plus alarmantes, la nécessité de l’éducation sexuelle des adolescents et des jeunes en général et ceux en milieu scolaire, s’avère plus que pertinente. En effet, cette couche de population constitue justement le socle du développement socio-économique du pays. »

Une mesure appuyée par les associations de parents d’élèves, précise encore Ledjely, qui cite les propos d’Adama Sow, la présidente de la Fédération guinéenne des associations de parents d’élèves et amis de l’école. « C’est à nous, affirme-t-elle, qu’il revient le devoir de demander aux parents de prendre leurs responsabilités pour amener leurs enfants ou nos enfants à comprendre que le sexe ne doit pas continuer de rester un tabou. Mais un sujet ordinaire de causerie ou de discussion qui doit aboutir à des conclusions éducatives entre nos enfants et nous. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 03:12
  • 04:03
  • 04:27
  • 03:59
  • 04:08
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.