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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: l'attentat de Manchester

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Kiosque à journaux.
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Une mère et sa fille, de dos, se serrant dans leurs bras ; une fillette déposant un bouquet de fleurs ; ou encore cet enfant encadré par deux policiers… Ces quelques photos à la Une des quotidiens expriment toute la peine et le désarroi des familles des victimes, des Britanniques dans leur ensemble et de nous autres, européens.

« La jeunesse assassinée », titrent dans un même élan Libération, Le Parisien, Le Midi Libre ou encore Le Journal du Centre. L’envoyée spéciale de Libération raconte : « les mots se mélangent dans la bouche des habitants de Manchester. Balbutiements. Incompréhension. La gorge serrée, ils appellent leurs proches pour essayer de comprendre. “Je n’arrive pas à réaliser. C’est de la science-fiction, ce qu’il s’est passé”. Les yeux humides, Danny tente de mettre des mots sur ce dont sa copine, cachée derrière ses lunettes, ne veut pas parler. “Je n’aurais jamais pensé que ça puisse arriver ici. En plus dans un concert d’Ariana Grande. Il y avait surtout des jeunes filles contentes de voir leur idole”. Le couple est arrivé de Birmingham, mardi matin, pour visiter la ville. Quand ils ont appris l’attaque terroriste, ils n’ont pas voulu annuler leur voyage. “Tous les attentats sont abjects, mais s’attaquer à des petites filles dont la vie vient juste de commencer, cela dépasse l’horreur”. »

Peine et colère

« Au fil des attaques terroristes qui endeuillent la communauté internationale, c’est un chapelet de larmes qui s’égrène, soupirent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, une géographie de la douleur qui se dessine. Cette fois, ce sont des adolescents, des enfants même qui ont été sciemment et lâchement visés. Comme au Bataclan, c’est la jeunesse d’un pays qui était la cible du terroriste. Chaque attentat écorche notre corps social. Entame notre résistance collective. Cet attentat est une épreuve de plus pour un peuple qui doute et s’interroge. C’en est une aussi pour l’ensemble de la communauté internationale. »

Le Parisien exprime toute sa colère : « quand il n’y a plus de mots pour dire ce qui dépasse l’entendement, il ne reste plus que les sentiments. La tristesse, d’abord. Une infinie tristesse pour les enfants massacrés et pour les familles brisées. […] Le mépris, ensuite. Un profond mépris pour Daech, qui n’est pas seulement une secte, qui n’est pas seulement une insulte faite à la religion, mais une injure à l’humanité tout entière. Le dégoût aussi, s’exclame encore Le Parisien. Un extraordinaire dégoût envers toutes ces petites cervelles fanatiques assez obscènes pour trouver une jouissance dans ce qui ne suscite qu’effroi et répulsion chez les êtres normaux. Et assez perverses pour maquiller leurs crimes derrière une idéologie amorale, comme on maquille une vieille putain sous une grosse couche de fond de teint pour tromper les gogos. Et la colère, enfin. Une colère sourde. […] »

Colère également dans ce commentaire du Figaro : « l’on a envie de hurler à la lecture du communiqué de Daech. Quand les sinistres plumes de la secte terroriste osent parler d’un “soldat du Califat” pour glorifier le meurtrier. Des soldats, qui frappent dans le dos des innocents ? Comment des esprits peuvent-ils être à ce point pervertis pour fonder sur une telle lâcheté le récit de leur combat ? Comment une propagande peut-elle se nourrir d’une telle couardise ? Avec nos critères, nous ne pouvons répondre. Ainsi sont pourtant nos adversaires, les terroristes islamistes. Il faut savoir regarder qui ils ont. Et accepter de les nommer. »

Comment combattre ce terrorisme aveugle ?

« Traquer Daech sur les terres où il prétend instaurer son califat est indispensable, mais insuffisant, pointe Ouest France. Sans solution politique dans la région, la centrifugeuse de la terreur a toutes les chances de se métamorphoser et de continuer à fonctionner. »

« Le chantier crucial de l’antiterrorisme face à la nébuleuse des soldats perdus de Daech suppose des moyens, lance La Charente Libre, de la détermination et le soutien de tous dans une coopération et une vigilance accrues. »

« L’odieux attentat de Manchester doit resserrer les rangs entre les Vingt-Huit contre l’ennemi commun, estime La Voix du Nord. Chez nous, c’est la coalition des services de renseignement qu’il faut non seulement poursuivre, mais renforcer. Emmanuel Macron l’a dit hier. Pour la sécurité du Royaume-Uni, mais aussi de ses voisins continentaux, le maintien d’un échange d’informations est essentiel. La négociation entre le représentant de l’Union, Michel Barnier et son homologue britannique David Davis devra trouver la meilleure réponse. Pas de Brexit contre le terrorisme ! »

« Les démocraties ne doivent pas baisser les bras, renchérit Le Journal de la Haute-Marne. D’où la nécessité de resserrer le filet du renseignement en amont. Sachant que les systèmes de sécurité infaillibles ne sont pas de ce monde, surtout quand on a affaire à des candidats au suicide. Reste une autre arme antiterroriste : le courage des peuples. Ils ne doivent pas changer leur mode de vie face au totalitarisme islamiste. Il faut lui résister. Et le narguer. »

Et en France

A la Une également la réforme du Code du travail… Le président Macron a reçu hier les syndicats. « Estimant que cette réforme a été légitimée par le résultat de l’élection présidentielle où il n’avançait pas masqué, Emmanuel Macron est maintenant pressé de conclure, pointe La Croix. Le pourra-t-il vraiment ?, s’interroge le quotidien catholique. Si le contexte semble éminemment favorable, ce chantier est explosif. François Hollande et Emmanuel Macron en ont fait l’expérience lors des échanges autour de la loi El Khomri, sortie lessivée et amoindrie et adoptée à coups de 49-3. »

Et puis Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des Territoires, proche d’Emmanuel Macron, épinglé par Le Canard Enchaîné… L’hebdomadaire rapporte que les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était alors le directeur général, ont loué à partir de 2011 des locaux, à Brest, appartenant à une société détenue par sa compagne. Le Canard enchaîné précise que cette pratique n’a rien d’illégal. Toujours est-il que pour le palmipède, « au moment où Bayrou s’apprête à présenter la loi sur la transparence chère à l’Elysée, l’histoire de ce petit arrangement familial du bras droit de Macron tombe au plus mal… »

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