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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: c’est parti pour le troisième tour!

Publié le :

AFP
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« Depuis l’avènement du quinquennat, on dit des législatives qu’elles sont le troisième tour de la présidentielle. Jamais la formule n’aura été aussi exacte, s’exclame Le Parisien. Car le scrutin des 11 et 18 juin revêt des enjeux cruciaux – sinon vitaux – pour toutes les forces politiques. Avec une question centrale : la recomposition politique rêvée par Emmanuel Macron et déjà en marche se poursuivra-t-elle ? »

Eh bien oui, s’il faut en croire ce premier sondage publié ce lundi matin par Les Echos : « un sondage qui indique qu’à trois semaines du premier tour des législatives, la dynamique se confirme en faveur du mouvement du président. La République en marche obtient en effet 27% des intentions de vote au niveau national, contre 20% pour la droite comme pour le FN, loin devant La France insoumise (14%) et le PS (11%). Le nouvel exécutif obtiendrait aujourd'hui 280 à 300 députés (…). Une poussée, estime le quotidien économique, liée à la victoire d’Emmanuel Macron (son mouvement est 3 points au-dessus de son score au premier tour de la présidentielle), mais aussi à la nomination d’un Premier ministre issu de la droite. »

Vers un duel LREM / LR ?

En tout cas, « la bataille des législatives est lancée », s’exclame Le Figaro en première page. « Alors que s’ouvre ce lundi la campagne officielle, Emmanuel Macron entend obtenir une majorité que lui conteste une droite affaiblie par son échec à la présidentielle. »

Pour Le Figaro, on s’oriente vers une partie de bras de fer entre La République en marche et Les Républicains : « Comme tous ses prédécesseurs, Emmanuel Macron veut sa majorité à lui. Il a pour cela une arme : le scrutin majoritaire. Car c’est ce mode de scrutin seulement qui permet à un parti de faire élire au second tour une majorité absolue de députés en obtenant au premier tour un tiers environ des suffrages exprimés. (…) Voilà pourquoi ces législatives vont se résumer à un duel entre La République en marche et les Républicains. Avec ce mode de scrutin, précise encore Le Figaro, ni le Front national, même en faisant plus de 20 % des voix, ni le PS, malgré ses sortants, ni La France insoumise n’ont la garantie d’obtenir un groupe (15 députés). C’est un des paradoxes de l’explosion Macron, conclut le quotidien de droite. Alors qu’à l’issue du premier tour de la présidentielle le paysage politique est apparu plus fragmenté que jamais, à l’issue du second tour de la présidentielle, il pourrait se retrouver plus bipolaire que jamais. »

Reste que chez Les Républicains, on ne croit pas trop à un succès. C’est du moins ce que constate Libération. « En public, François Baroin et les ténors LR disent espérer une cohabitation. Mais, en privé, la confiance en une victoire aux législatives s’étiole. (…) Le cœur n’y est pas. Après trois mois d’une campagne cauchemardesque plombée par les affaires de leur candidat, la droite n’est pas arrivée au bout de son chemin de croix. »

Et finalement, analyse Libération, « le bouleversement en cours sur la scène politique n’épargnera personne. Au PS, du moins ce qu’il en reste, certains ont saisi l’ampleur de la tâche à venir pour réinventer la gauche et retroussent déjà leurs manches. Si l’on en croit la popularité du nouvel exécutif, les Français apprécient cette classe et ces pratiques politiques nouvelles. Elles n’ont pas intérêt à décevoir. »

Ni gaffes ni couacs…

Et pour l’instant, c’est un sans-faute, note Sud-Ouest : « en attendant les législatives, le gouvernement s’est mis au travail, et ses premiers pas sont plutôt rassurants ; pas de gaffes, ni de couacs, une communication maîtrisée. C’est la moindre des choses, dira-t-on, pour une équipe ministérielle qui n’a que cinq jours. Mais c’est suffisamment rare pour être souligné. Surtout, pointe encore Sud-Ouest, en dépit de leur diversité politique aussi bien que "professionnelle", ces ministres ont à cœur de respecter la démarche impulsée par Emmanuel Macron : ne pas détruire tout ce qui a été fait avant au nom de la sacro-sainte alternance, ne pas s’interroger sur le point de savoir si ceci est de gauche ou cela de droite, mais regarder si ça fonctionne ou si ça a marché ailleurs. Et ce pragmatisme, qui devrait relever du simple bon sens, apporte comme un bol d’air frais. »

Trump : la rédemption ?

A la Une également, la tournée diplomatique de Donald Trump… Le président américain serait-il en voie de réhabilitation ?, s’interroge La Charente Libre. « Au plus mal à Washington, Donald Trump a entamé ce week-end en Arabie Saoudite son premier périple à l’étranger par un paradoxal 'message d’amour et d’espoir' au monde musulman dont il avait fait un repoussoir pendant sa campagne électorale et lors ses premières décisions controversées à la Maison Blanche. Loin des tweets assassins dont il est friand, le président américain s’en est tenu à Riyad à un discours calibré louant le rôle de l’Arabie Saoudite dans la lutte contre le terrorisme, mais appelant aussi à "isoler" l’Iran, malgré la réélection du réformateur Rohani et les accords sur le nucléaire conclus par Barack Obama. Pour marquer sa différence et regagner un crédit sévèrement entamé à Washington. »

C’est la « colombe Trump », s’étonnent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « Ni fariboles ni faux pas : les pays musulmans ont découvert à Riyad un Trump comme gagné par la grâce diplomatique, porteur de rêves de concorde culturelle qu’on ne lui connaît pas dans son pays. »

Ouest France renchérit : « en tenant hier des propos mesurés sur l’islam, en ciblant l’extrémisme et non plus une religion en tant que telle, le président Donald a bruyamment démenti le candidat Trump. C’est trop peu pour identifier une nouvelle doctrine. C’est suffisant pour démontrer que si l’isolationnisme reste une tentation très américaine, elle n’est jamais vraiment applicable. »

Mais attention, ça n’est pas terminé, prévient La Montagne. « On peut dire que cette première étape de la tournée diplomatique de Trump était facile. Qu’en sera-t-il aujourd’hui en Israël où une simple parole malheureuse suffirait à embraser les consciences ? Empêtré à Washington après des révélations accablantes sur ses liens troubles avec la Russie et la probabilité montante qu'il ne finisse pas son mandat, le président américain espère se refaire une santé en leader mondial. Mais il est capable de tout. »

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