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Afrique économie

Pour Ipsos, les femmes sont le «moteur central de l'économie africaine»

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Les femmes africaines viennent de faire l’objet d’une étude, publiée le 18 mai 2017, de l’institut de sondage Ipsos. Elle a été menée auprès de 3544 femmes dans sept pays : Afrique du Sud, Cameroun, Côte d’Ivoire, Kenya, Nigeria, Ouganda et Sénégal. Quel regard portent-elles sur elles-mêmes, quelles sont leurs comportements de consommation, leurs aspirations et leurs inquiétudes? Selon Ipsos, les femmes sont le «moteur central de l’économie africaine».

Selon l’étude d’Ipsos, l’indépendance financière est aujourd’hui la principale préoccupation pour 72% des femmes africaines.
Selon l’étude d’Ipsos, l’indépendance financière est aujourd’hui la principale préoccupation pour 72% des femmes africaines. Getty Images/Aldo Pavan
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Alors que leur rôle dans la société a été souvent ignoré, l’étude de l’institut Ipsos parle de femmes africaines qui participent à la prise des décisions d’achat à un niveau très élevé. « Traditionnellement, la femme en Afrique fait beaucoup de choses, mais dans une espèce d’invisibilité », explique Florence de Bigault, directrice Ipsos pour l’Afrique francophone. « Dans cette étude on voit que 89 % des femmes sont décisionnaires ou co-décisionnaires des achats - pas seulement des courses alimentaires - y compris des achats de biens durables. »

Une soif d’indépendance financière

Selon Florence de Bigault, les femmes africaines veulent donc désormais « être reconnues pour ce qu’elles sont, dans leur contribution à l’épargne, dans leur contribution au travail... Sur le continent, il y a plein d’inégalités. Il y a des inégalités de statut, par exemple au niveau patrimonial : les femmes travaillent beaucoup en Afrique, par contre elles restent toujours très minoritaires dans la propriété. »

Selon l’étude d’Ipsos, l’indépendance financière est aujourd’hui la principale préoccupation pour 72 % des femmes africaines. Des femmes qui consacrent 13 % de leurs dépenses personnelles aux produits et services de beauté et elles participent beaucoup à la création de richesses dans ce secteur, estime Marina Mara Marville, fondatrice du salon Beauty Color Africa. « La beauté, la cosmétique, la mode ne sont que le haut de l’iceberg d’un dynamisme qui aujourd’hui est palpable ; c’est-à-dire que les femmes prennent leur part et on se rend compte que ça a toujours été le cas. La femme a toujours eu ce rôle important, elle l’assume de plus en plus et elle va encore plus l’assumer dans les années à venir. »

Une prépondérance féminine dans la mode 

Les femmes sont le « moteur central de l’économie africaine », selon l’Institut de sondage Ipsos. Pour Nelly Wandji, galeriste et fondatrice de la plateforme Moonlook, dans son domaine de travail, cette affirmation est fondée. « Dans le panel de créateurs que nous avons, près de 75 % sont des femmes créatrices de mode, de tendance, de style et de vision esthétique. Elles savent aussi bien créer que porter et mettre en scène. Donc, pour notre industrie en particulier les femmes constituent en tout cas un moteur très actif, qui nous permet de continuer à faire briller la créativité africaine en Afrique et à l’international. »

En 2015, Euromonitor estimait à 31 milliards de dollars, soit 18 175 milliards de francs CFA, les dépenses globales en Afrique dans les cosmétiques et les services de beauté, comme l’habillement, mais toute la part du secteur informel n’est pas prise en compte.

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