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Aujourd'hui l'économie

Donald Trump rafle la mise en Arabie saoudite

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Le président Donald Trump a réactivé la relation privilégiée avec le royaume saoudien en signant ce week-end à Riyad une série de contrats dans de multiples domaines, de l'énergie à la santé en passant par l'armement.

Signatures d'accords entre Donald Trump et le roi Salman, le 20 mai 2017 à Riyad.
Signatures d'accords entre Donald Trump et le roi Salman, le 20 mai 2017 à Riyad. REUTERS/Jonathan Ernst
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 Tout sourire, Donald Trump s’est réjoui de cette pluie de contrats qui vont se transformer, a-t-il souligné, en emplois sur le sol américain. Le montant total de ces contrats dépasserait la barre des 400 milliards de dollars. Pour vous donner une échelle de valeurs, rappelons que Manuel Valls était heureux en 2015 de brandir le chiffre de 10 milliards d’euros lors de sa visite de Premier ministre en Arabie saoudite.

Ces chiffres astronomiques donnent le tournis et c’est sans doute l’effet recherché. Le message envoyé est très clair : les Américains renouvellent leur engagement aux côtés du royaume saoudien et ils sont là pour longtemps. Les Saoudiens leur ont signé un chèque de 110 milliards de dollars pour des contrats étalés sur dix ans dans le seul domaine de l’armement. Lockheed Martin, le numéro un mondial du secteur, en est le principal bénéficiaire avec des contrats portant sur 28 milliards de dollars. C’est une douche froide pour les concurrents, notamment pour les industriels français. Cela fait 5 ans qu’ils négocient en vain à Riyad. Sans avoir jamais réussi à concrétiser une vente d’envergure.

 
En contrepartie, les entreprises américaines investiront dans le royaume saoudien

Avec la crise du pétrole, l’Arabie cherche à diversifier son économie et pour cela, elle a besoin des technologies et des savoir-faire des entreprises américaines. Elle aussi aimerait créer des emplois sur place. Au lieu d’importer tout ce dont elle a besoin, l’Arabie voudrait à l’avenir fabriquer par exemple le matériel militaire indispensable dans ses guerres contre les chiites. Boeing a signé ce week-end une joint venture pour la maintenance d’appareils militaires.

Lockheed Martin va investir dans des usines locales pour monter les hélicoptères Blackhawks commandés par le royaume. Ces partenariats américano-saoudiens sont aussi très importants dans le civil, notamment dans l’énergie. General Electric est associé à la construction de centrales électriques et à la digitalisation de l’industrie pétrolière. Les États-Unis se retrouvent donc en très bonne position pour accompagner la transformation de l’économie saoudienne.

Les Saoudiens vont aussi investir aux États-Unis

Leur fonds souverain, le fonds public d’investissement, jusqu’à alors très discret dans ses engagements, a annoncé qu’il s’associait au fonds privé américain Blackstone dirigé par un conseilleur du président Trump, pour un programme de modernisation des infrastructures américaines.

Riyad met 20 milliards de dollars dans l’aventure, soit la moitié de la dotation. Ensemble, ils espèrent lever 100 milliards de dollars. Cette annonce tombe à pic pour Donald Trump qui a promis de rénover les équipements vieillissants de l’Amérique. C’est aussi du côté saoudien un nouveau pas vers la diversification de ses activités. 

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