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Revue de presse Afrique

A la Une: Macron en Afrique

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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« Le continent africain est en bonne place dans les priorités du tout nouveau président de la République française, Emmanuel Macron, constate le site d’information Niamey et les deux jours. Quelques jours après son entrée en fonction, l’initiateur du mouvement En marche !, devrait en effet atterrir ce jeudi ou demain vendredi sur le continent africain, précisément au Mali, auprès de la force Barkhane. Cette visite répond à la promesse du nouveau chef de l’Etat français qui, dimanche dernier, à son entrée en fonction, avait annoncé que son premier déplacement serait réservé aux troupes françaises. »

Alors que fera Macron ?, s’interrogeait le quotidien L’Aube, il y a quelques jours. « Le nouveau président français va-t-il adopter une politique de rupture d’avec la déstabilisation instaurée sous Sarkozy ? Emmanuel Macron va-t-il poursuivre le jeu d’équilibriste (entre Bamako et les rebelles de la CMA) adopté par François Hollande après l’intervention française au nord du Mali ? A Bamako, l’opinion s’interroge… » En tout cas, poursuit L’Aube, « avec l’élection d’Emmanuel Macron, les Maliens espèrent une clarification de la politique française dans le nord du Mali. En clair, Paris doit aider le pays à se réunifier et surtout à se débarrasser des groupes terroristes qui sont implantés un peu partout au nord et qui progressent vers le centre. Il y va de la stabilité de la sous-région. »

Réparation ?

Pour L’Indicateur du Renouveau, toujours à Bamako, « les Maliens rêvent de réparation (après l’opération libyenne de Sarkozy qui a ouvert les vannes du terrorisme). Car de plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer l’action de la force Barkhane ; une opération que beaucoup jugent docile et peu efficace dans la lutte contre le terrorisme. Au nez et à la barbe des forces françaises, les groupes terroristes prospèrent, attaquent et tuent au quotidien des militaires maliens et onusiens, souvent dépourvus de moyens aériens. Le nouveau président de la France se doit donc d’apporter une réponse claire et mettre fin à la chienlit dans le Nord et le Centre de notre pays. »

Pour Ledjely.com en Guinée, « Emmanuel Macron fait le pari de la continuité. Ne serait-ce que le temps de l’observation et de son acclimatation. Ainsi, sa venue au Mali a pour véritable objectif de témoigner son soutien à l’ensemble des troupes françaises que Hollande avait déployées sur le continent en général et dans la zone sahélienne en particulier. Ce dispositif-là, il n’entend pas le toucher. Ce qui suppose qu’à l’image de son prédécesseur, il devrait pouvoir travailler avec tous les dirigeants de cette région. Ce qui inclut Idriss Deby Itno, note Ledjely, qui, dans le conscient collectif des Africains, ne passe pas pour une référence en matière de démocratie ou de droits humains. »

Refondation ?

« Emmanuel Macron pourrait bien être une chance pour l’Afrique, estime pour sa part Wakat Séra au Burkina, si tant est qu’il contribue véritablement à faire bouger les paradigmes légendaires de la Françafrique et à faire de la gouvernance la pratique la mieux partagée par les politiques africains. Mais ça c’est une autre paire de manches, les mauvaises pratiques ayant la carapace très dure en Afrique. »

En tout cas, pour ce qui est du Mali, « avec pour guide, Jean-Yves Le Drian, "l'Africain", son nouveau ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, ancien ministre de la Défense, Macron peut bien poursuivre avec succès, l’œuvre de salubrité publique entamée dans le Sahel par son prédécesseur François Hollande. »

« Reste à savoir, pointe Aujourd’hui, si Macron fera ou pas quelques aménagements dans cette coopération militaire en Afrique. Voulant refonder et apporter du renouveau partout, Macron, qui n’a pas hésité à qualifier la colonisation française de "crime contre l’humanité" avant de rectifier en "crime contre l’humain", Macron pourrait effectivement chambouler (mais dans quel sens ?) ce partenariat militaire France-Afrique. »

Enfin, relève Le Pays, toujours au Burkina, « autre sujet qui sera vraisemblablement évoqué lors de cette visite à forte charge sécuritaire, c’est celui lié à l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Car, bien de leurs compatriotes trépignent d’impatience d’en savoir davantage sur ce double meurtre. A cet effet, ils ont déjà interpellé leur nouveau président. Saura-t-il se montrer à la hauteur de leurs attentes ? Là est toute la question. »

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