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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: Macron - Hollande: le tête-à-tête présidentiel

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Kiosque à journaux.
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Cette fois, ça y est, « le changement de président, c’est maintenant », lance Le Journal du Dimanche. Davantage qu’une simple formule, car ce rituel républicain de la passation de pouvoirs est une « espèce de liturgie laïque, souligne Le Parisien Dimanche. […] C’est […] en organisant sa continuité, qu’une démocratie reste en bonne santé ».

La continuité, justement. François Hollande, sur ce sujet, se confie au JDD. Que va-t-il dire à son successeur lors de leur tête-à-tête à L’Elysée ? « Je ne vais pas lui donner de conseils, mais lui parler de sujet majeurs, dit à cet hebdomadaire le président sortant. […] De manière à ce que ce soit la continuité de l’Etat qui l’emporte ». Selon Le Journal du Dimanche, François Hollande aurait fait cette confidence à un de ses proches : « On n’est pas dans une alternance »… S’il le dit…

Que vont-ils bien pouvoir se dire, ces deux présidents lors de leur tête-à-tête ? Cette semaine, non sans humour, deux magazines, L’Express et Society, ont eu l’idée de l’imaginer. L’Express invente ainsi le dialogue entre Emmanuel Macron et François Hollande :

- « Entre ici, Emmanuel », dit au nouveau président l’ancien en pénétrant pour la dernière fois dans son bureau (et l’on reconnaitra, bien sûr, le célèbre « entre ici Jean Moulin », oraison lancée par Malraux lors du transfert des cendres du chef de la Résistance au Panthéon).
- « Ne sous-estime pas la solitude de l’homme qui occupe ce bureau, dit Hollande à Macron […] Et puis fais attention, tes ennemis sont ici, ne t’éloigne pas trop ». (Emmanuel Macron regarde le jardin).
- « Mitterrand disait qu’un président doit savoir s’ennuyer… Tu crois que j’y arriverai ? », demande-t-il à François Hollande.
- « Très facilement. Dès que tu seras impopulaire », répond ce dernier, avant d’ajouter : « En fait, Emmanuel, tu ne le connais pas, ce bureau. C’est ici que tu vas apprendre ta première chute dans les sondages, c’est ici que qu’on va t’annoncer que le chômage est encore en hausse, qu’on va te révéler qu’un de tes ministres a une enquête aux fesses, ici que le chef d’état-major va te dire qu’un gamin de 22 ans a été tué au Mali, ici que tu vas décrocher le téléphone pour parler à ses parents, pour les entendre te remercier d’avoir pris la peine de les appeler. Tu ne connais rien de tout ça, monsieur le président ».
- « Belle anaphore, monsieur le Président, lui rétorque alors Emmanuel Macron… J’essaierai de m’en souvenir. J’ai beaucoup appris avec toi, y compris par tes erreurs. Par nos erreurs », corrige le nouveau président.
- « Bon, soupire l’ancien, il est temps que j’y aille, Emmanuel […] Je suis encore président pour dix minutes, donc il pleut, dit François Hollande, dans une ultime petite blague. Allez, en route ! ».
- « Non, François… En marche ! », corrige Emmanuel Macron.

Macron : les lendemains qui (dé) chantent ?

La suite, c’est Society qui l’imagine. Emmanuel Macron, comme le veut le protocole, raccompagne François Hollande. Mais pas seulement François Hollande. Nicolas Sarkozy aussi, est présent, blague ce magazine. Car le nouveau président Macron « a souhaité raccompagner un président de gauche mais aussi un de droite » !

Le voilà seul dans ce qui est désormais son bureau. Alors, le jeune président « s’acquitte, lui, de sa première mission : alléger le budget de l’Elysée en mettant immédiatement une partie du palais présidentiel en location sur (le site Internet) Airbnb. Le succès arrive très vite au rendez-vous, les commentaires sont dithyrambiques :
- “Logement agréablement moyen, Emmanuel est un hôte discrètement présent ! Cinq étoiles !”…
- “Emplacement central parfait, appartement très fonctionnel mais pas trop, l’accueil est d’une tiédeur exquise, je recommande”.

Dans l’hebdomadaire Le Point, l’écrivain Patrick Besson a fait les comptes. Depuis René Coty, c’est son “dixième président”. Oui, écrit-il, Emmanuel Macron “n’est pas mon neuvième mais mon dixième président, car j’ai oublié, comme tout le monde, Alain Poher, président par intérim après la mort de Georges Pompidou” !

On le voit, l’esprit français souffle sur les pages de la presse hebdomadaire à l’occasion de cette passation de pouvoirs. Mais certains magazines évoquent déjà les lendemains qui déchantent. “Et maintenant, les difficultés commencent”, prévient le très à droite Figaro-Magazine. «  Et maintenant, le troisième tour ! », enchérit le très à gauche Politis (et l’on soulignera, ici, les similitudes « des Unes »). Comme pourrait dire François Hollande, les tourments, c’est maintenant !

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