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Chronique des matières premières

Le gouvernement turc peine à soutenir le prix de la noisette

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Comme promis avant le référendum en Turquie, le gouvernement d'Ankara s’est remis à acheter la noisette aux producteurs, pour faire remonter les prix. Avec un succès limité.

Un panier de noisettes.
Un panier de noisettes. Getty Images/Ivan
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Comment soutenir les prix de la noisette en Turquie ? Le gouvernement d'Ankara s'est remis à acheter le fruit sec aux producteurs, depuis la fin du mois d'avril, ce qu'il n'avait plus fait depuis 2009. Cette aide aux arboriculteurs était une promesse du ministre de l'Agriculture, avant le référendum censé donner plus de pouvoirs au président Erdogan. La noisette fait vivre des millions de personnes dans l'est de la Turquie, et cette région a largement voté « Oui ».

L'heure des remerciements a donc sonné pour les producteurs. L'Office turc des produits du sol s'est remis, après des années d'interruption, à leur acheter les noisettes, à un prix plancher de 10 livres turques le kilo, soit, décortiquées, 20 livres turques, un peu plus de 5 euros.

Effets limités

Mais l'effet sur le marché mondial est limité. Après une petite hausse très ponctuelle de 10% il y a quelques jours, le prix de la noisette se replie déjà, observe un courtier français de fruits secs. Même si la Turquie produit les trois quarts des noisettes mondiales, il y a d'autres origines qui émergent, Azerbaïdjan, Géorgie... et ils vendent moins cher que la Turquie ; sans compter la production du sud de l'Europe.

Surtout, les stocks de noisettes sont partout très confortables à trois mois d'une récolte qui s'annonce belle, comme tous les deux ans, en Turquie, les grands risques climatiques étant écartés. Quant à la demande, elle n'est pas très forte, malgré l'approche du Ramadan.

Pas d'achats paniques en vue

Rien qui favorise une hausse fulgurante des prix comme on l'a connue il y a trois ans. En 2014, le gel avait ruiné la récolte de noisettes en Turquie, une année où l'on attendait une production bien supérieure à 2013. Les achats paniques de l'industrie agro-alimentaire, en particulier de Ferrero pour sa pâte à tartiner, avaient fait doubler puis tripler les prix jusqu'à 16 euros le kilo en mai 2015.

Depuis les prix de la noisette se sont repliés, mais restent tout de même au-dessus de leur niveau d'avant la pénurie. Pas sûr que l'état des finances turques permettent au gouvernement d'Ankara de poursuivre très longtemps l'achat des stocks aux producteurs.

 

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