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Les preuves, des faits

Election présidentielle: Emmanuel Macron, bien ou mal élu?

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Emmanuel Macron a été élu avec 66,1% dimanche 7 mai 2017. Cela suffit-il à faire du candidat un président bien élu?

Emmanuel Macron au soir de son élection le 7 mai 2017 sur l'esplanade du Musée du Louvre.
Emmanuel Macron au soir de son élection le 7 mai 2017 sur l'esplanade du Musée du Louvre. RFI/Pierre René-Worms
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Sébastien Chenu, délégué national du rassemblement Bleu Marine, estime qu’Emmanuel Macron est « fort mal élu ». Il souligne qu’il faut que le candidat « n’imagine pas un instant que ce soit par adhésion. D’ailleurs je crois que le dernier sondage montre que les Français ne veulent pas lui donner une majorité. Mais avec l’abstention, les votes blancs, etc. s’il imagine que c’est un plébiscite, il est très mal barré... »

Un procès en légitimité qui repose peut-être sur de mauvaises intentions, mais d’abord sur une erreur de calcul. On a vu sortir les calculatrices dès le lendemain de l’élection sur les plateaux télé, à la fois du côté du Front national, mais aussi chez les Insoumis, notamment Raquel Garrido, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, qui ont relativisé la victoire d’Emmanuel Macron.

L’abstention a atteint dimanche dernier pour le second tour un niveau record puisque 25,44 % des électeurs inscrits sur les listes électorales ne sont pas allés voter. Aussi les votes blancs et nuls ont fait un score historique avec 11,47 %. 12 millions de Français qui s’abstiennent plus 4 millions de votes blancs et nuls, cela fait un total de 16 millions de voix et donc, un Emmanuel Macron élu à 43,6 % des inscrits, ce qui en ferait le président le moins bien élu de la Ve République.

Une fausse affirmation

Si on regarde les précédents scrutins, on s’aperçoit qu’à l’exception du plébiscite en faveur de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002, aucun président de la Ve République n’a rassemblé sur son nom la majorité des inscrits.

En 1965, le général de Gaulle recueille 45,3 % des voix. Valéry Giscard d’Estaing en 1974 43,7 %, François Mitterrand en 1981 et 1988 un peu plus de 43 %, Jacques Chirac en 1995 39,4 %. Avec plus de 20,7 millions de bulletins en sa faveur au deuxième tour dimanche, Emmanuel Macron fait même mieux que François Hollande en 2012 (18 millions de voix) et Nicolas Sarkozy en 2007 (18,9 millions de voix).

Pourquoi un tel procès en légitimité ?

Erreurs d’interprétations, erreurs de calculs, mauvais perdant… On a entendu encore jeudi un Jean-Luc Mélenchon parler de « République bananière », de « milliers de gens radiés », et même de « 500 000 personnes qui avaient une double carte d’électeur ».

Certains électeurs ont pu recevoir une carte d’électeur à leur ancien domicile et une à leur nouvelle adresse, mais le chiffre de 500 0000 est faux. La question du président « bien » ou « mal » élu ne repose sur aucun fondement au fond. La seule chose que dit la Constitution de la Ve république c’est que celui qui a gagné est tout simplement celui qui a obtenu la majorité des voix.

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