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Revue de presse Afrique

A la Une: le nouveau gouvernement en RDC

Publié le :

© AFP/Pius Utomi Ekpei
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« Attendu depuis plus d’un mois, le gouvernement Tshibala a enfin été rendu public hier, s’exclame L’Avenir  à Kinshasa. Ce gouvernement d’union nationale, attendu de tous, doit relever les défis de l’heure, notamment l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées dans les délais convenus dans l’accord du 31 décembre 2016 ; la restauration de la sécurité des personnes et de leurs biens ; l’arrêt de la dégradation de la situation économique et l’amélioration des conditions de vie de la population. (…) Pas de changement majeur dans ce gouvernement, relève encore L’Avenir, surtout que la majorité présidentielle a préféré garder tout son effectif. L’on signale par contre l’entrée de membres du Rassemblement/Olenghakoy. Cette équipe gouvernementale compte 58 membres, dont trois vice-Premiers ministres, neuf ministres d’Etat, 33 ministres, deux ministres délégués, et 11 vice-ministres. »

« Gouvernement Tshibala : la majorité présidentielle aligne ses pions », titre pour sa part Le Potentiel, toujours à Kinshasa. « On prend les mêmes et on recommence, soupire le journal. On attendait une nouvelle équipe gouvernementale, on se contentera malheureusement de la même équipe à peine réaménagée. (…) Doit-on en rire ou en pleurer ? La plus grande inquiétude du peuple, poursuit Le Potentiel, c’est que tous les bonzes de la majorité, ceux-là mêmes qui s’étaient partagé le gâteau du gouvernement Badibanga, sont restés intouchables. C’est un signal fort pour Bruno Tshibala. Aura-t-il les mains libres, s’interroge le quotidien kinois, pour naviguer au sein de ce grand marigot dans lequel de gros caïmans font la loi ? »

Coudées franches ?

Cas-Info fait également dans la métaphore aquatique : « Finalement, pas de gros poissons de l’opposition, pointe le site congolais. La nomination au poste de Premier ministre de Bruno Tshibala, un frondeur du Rassemblement, en lieu et place d’un membre du Rassemblement comme le prévoyait l’accord de la Saint-Sylvestre, cette nomination était censée provoquer le ralliement d’un maximum de personnalités éminentes de l’opposition dite "radicale". On en est bien loin, soupire Cas-Info. (…) Pas de grands bouleversements. Pas d’équilibre censé guider un gouvernement issu d’un accord politique. Alors que les critiques fusent de partout sur le non-respect de cet accord du 31 décembre 2016. En conservant ses meilleurs éléments sur les postes stratégiques, Joseph Kabila entend bien poursuivre dans son élan en gardant le contrôle, à la fois, de l’appareil de l’État et de l’agenda politique. »

« Un nouveau gouvernement pour quoi faire ? », s’interroge le site Afrikarabia. « Le gouvernement de Bruno Tshibala, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Samy Badibanga, a du pain sur la planche, s’exclame Afrikarabia. Deux chantiers prioritaires attendent le nouvel exécutif : l’organisation des élections avant la fin de l’année 2017 et la fin des violences et des massacres dans les Kasaï et les deux Kivu. Mais Bruno Tshibala aura-t-il les coudées franches pour mener à bien ces deux dossiers ?, s’interroge le site. On peut en douter, répond-il, au vu de l’inertie du précédent gouvernement. Le sécuritaire est toujours dans les mains des gros poissons de la majorité présidentielle, les finances dans celles de la présidence, et les élections sont du seul ressort de la puissante Commission électorale, qui n’a toujours pas publié de calendrier et qui parle déjà de reporter le scrutin faute de pouvoir enrôler les électeurs dans les Kasaï. »

Kabila toujours maître du jeu

Dans la presse ouest-africaine, le ton est cinglant. « La montagne n’a même pas accouché », lance Aujourd’hui à Ouagadougou. « Kabila demeure toujours le seul ayant toutes les cartes en main. C’est quasiment une pré-victoire dans un tel jeu de poker menteur. Le président congolais, en fin de bail constitutionnel, croit voir s’entrebâiller un grand boulevard qui conduit au renouvellement de son mandat présidentiel interdit. »

Enfin, Ledjely.com en Guinée monte d’un cran : « Joseph Kabila se joue des Congolais et se moque de leur patience, affirme-t-il. Péchant par un excès d’orgueil et se croyant plus intelligent que ses compatriotes, il a inventé des artifices pour ne pas organiser l’élection qui devait sceller la fin de son second mandat. Puis, assimilant ce coup de force anticonstitutionnel à une efficacité de sa roublardise, il s’emploie désormais à vider l’accord de la Saint-Sylvestre de sa substance. Comptant sur une caste de politiciens alimentaires, il espère user de la même mise en scène pour se soustraire à l’élection prévue en fin d’année. Cependant, ce qu’il semble ne pas suffisamment prendre en compte, estime Ledjely.com, c’est le réveil du peuple. Le fameux "y’en a marre" que les dictateurs, du haut de leur suffisance, ne voient jamais arriver. »

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