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Aujourd'hui l'économie

Dans quel état le nouveau président élu va trouver l’économie française ?

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La France aura dimanche soir 7 mai 2017 un nouveau président ou une nouvelle présidente. Dans quel état le ou la future locataire de l’Elysée va-t-il trouver l’économie française ?

Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron. France 2
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Si on regarde cette économie en mouvement, la photo est plutôt réjouissante. On s’attend cette année en France à de fortes créations d’emplois et à des hausses des salaires. C’est bon pour le pouvoir d’achat et donc pour la consommation qui est le principal moteur de la croissance française. Le climat européen est favorable, d’après les dernières données d’Eurostat publiées ce mercredi la croissance est plus forte que prévu parmi les 27.

La croissance française est certes assez molle, pas plus de 1,3% depuis 2015 mais elle a démontré sa résilience, puisqu’elle s’est maintenue malgré la vague d’attentats et l’Etat d’urgence qui auraient pu ralentir l’activité. Et puis le déficit public a été ramené sous la barre des 3%. François Hollande va donc laisser les clés d’un Etat en train de retrouver un peu de souffle.

Mais le président sortant n’a pas réussi à inverser la courbe du chômage comme il s’y était engagé.

L’emploi est effectivement l’un des gros points noirs de l’économie française, incapable de sortir du chômage de masse, en partie à cause de sa démographie, on fait plus de bébés en France que dans d’autres pays européens, il y a donc plus de jeunes qui arrivent sur le marché du travail.

L’autre tendance lourde c’est la déprime de la balance commerciale. Nous importons toujours plus et nous exportons de moins en moins. L’industrie française est diversifiée mais elle n’a toujours pas accomplie sa mutation vers des produits à forte valeur ajoutée comme l’a fait l’Allemagne depuis des décennies, sur le milieu de gamme elle se trouve donc en concurrence avec des pays où les coûts de production sont plus faibles.

Les comptes publics sont maîtrisés, mais la dette continue d’augmenter.

Elle n’a cessé de grossir pendant le quinquennat de François Hollande, elle est presque égale au produit intérieur brut. Et elle pourrait se transformer en boulet quand les taux d’intérêt commenceront à remonter. Enfin la France n’est plus la quatrième puissance économique mondiale.

Elle a été dépassée par le Royaume-Uni. La France de 2017 est un pays en perte de vitesse, en témoigne cette croissance anémique, pas plus de 1,3% par an depuis deux ans, alors qu’il faut au moins 1,5% pour créer des emplois. Le nouveau chef de l’Etat va donc trouver un pays convalescent qui attend désespérément un traitement miracle pour être en bonne santé.

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