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Echos de campagne

Un débat en «corps à corps»

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A quatre jours du verdict final, Marine Le Pen et Emmanuel Macron vont se retrouver seuls face à face pour un débat télévisé qui pourrait tourner à la confrontation verbale. Les deux finalistes de la présidentielle veulent défendre leurs programmes et leurs styles diamétralement opposés.

Emmanuel Macron (En Marche ! ) et Marine Le Pen (Front national).
Emmanuel Macron (En Marche ! ) et Marine Le Pen (Front national). Alain Jocard, Eric Feferberg / AFP
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« Ne pas débattre, même avec son ennemie, est une erreur. Je veux aller au corps-à-corps pour démontrer que ces idées sont de fausses solutions ». C’est en position de combattant qu’Emmanuel Macron aborde le grand rendez-vous de l’entre-deux tours. Certains pourtant l’avaient imaginé se dérober, en cas d’échange tendu avec Marine Le Pen, qui risque de jouer son va-tout.

Le centriste Jean-Louis Borloo estime d’ailleurs que la candidate FN « est rodée », qu’elle est un « débatteur hors-pair », mais qu’Emmanuel Macron est « un garçon construit, qui a des convictions, de l’enthousiasme, qui veut fédérer et qui a une bonne partie des solutions pour notre pays. » Gérard Collomb, macroniste de la première heure, le dit avec d’autres mots plus directs : « je crois qu’il va démonter Marine Le Pen sur la vacuité de son programme. »

Au contraire, David Rachline, le directeur de campagne de la candidate FN, annonce qu’elle va « démontrer » que son adversaire est dans la « continuité absolue » de François Hollande. Argument récurrent dans le camp frontiste, tout comme la lutte contre les élites. Après les soutiens de grands patrons à Emmanuel Macron, Marine Le Pen pense qu’il bénéficie de l’aide de « l’intégralité de l’oligarchie, le CAC 40, la Rotonde qui est en train de se partager d’ores et déjà les places. Ils ont juste oublié une chose : ils n’ont pas encore gagné. »

Macron « peut faire plus »

Soutenir ouvertement le candidat d’En Marche ! reste d’ailleurs peu évident pour une partie des cadres du parti Les Républicains, qui réunissaient un bureau politique. Nathalie Kosciusko-Morizet fait partie de ceux qui auraient « souhaité une position plus nette », tout en disant qu’Emmanuel Macron « peut faire plus » en s'adressant plus directement aux électeurs qui ont voté François Fillon au premier tour. C’est François Baroin qui conduira la droite pour les législatives, prédisant une « surprise », prévenant que les élus qui appellent à voter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ou qui se rapprochent d'Emmanuel Macron en vue des législatives des 11 et 18 juin seront exclus du parti Les Républicains.

Rassembler pour les législatives

Chez les Insoumis, c’est encore moins net. Les mélenchonistes sont extrêmement divisés, selon les résultats de leur consultation internet. Alexis Corbière, l’un de leurs chefs de file, « s’en doutait un peu », et veut « rassembler » cette force en vue des législatives. Du côté des socialistes, Bernard Cazeneuve, en meeting à Dijon, appelle les siens à voter pour Emmanuel Macron, pas seulement en raison du « danger » que représente Marine Le Pen mais aussi avec le « désir » de voir ce qui a été « accompli se poursuivre ».

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