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Chronique des matières premières

Nord Stream 2 : un financement pour le gazoduc sous-marin russe

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Malgré l'opposition d'une partie des Européens, le projet russe d'un deuxième gazoduc sous la Baltique avance : Nord Stream 2 vient d'obtenir un financement des compagnies gazières européennes, partenaires du fournisseur russe Gazprom.

Le patron de Gazprom Alexei Miller (g) aux côtés de l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, Isabelle Kocher PDG d'Engie,  Gérard Mestrallet, président du conseil d'administration d'Engie, lors de la signature de l'accord, à Paris, l le 24 avril 2017.
Le patron de Gazprom Alexei Miller (g) aux côtés de l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, Isabelle Kocher PDG d'Engie, Gérard Mestrallet, président du conseil d'administration d'Engie, lors de la signature de l'accord, à Paris, l le 24 avril 2017. REUTERS/Christian Hartmann
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Le financement de Nord Stream 2 est bouclé. C’est une étape de plus vers la réalisation du gazoduc voulu par le producteur russe Gazprom pour fournir l’Europe sans passer par l’Ukraine. Nord Stream 2 devrait doubler Nord Stream 1 sur 2 200 km au fond de la mer Baltique. Et fournir à l’Europe 55 milliards de m3 de gaz supplémentaire par an. De quoi compenser en partie le déclin de la production européenne de gaz.

Mais ce projet reste très controversé en Europe. Défendu par l’Allemagne, où déboucherait le gazoduc, il est jugé « non prioritaire » par la Commission européenne : Bruxelles soutient le transit par l’Ukraine et préférerait diversifier les fournisseurs de gaz du continent, dans un contexte plus que tendu avec Moscou. La Pologne, elle est farouchement opposée à Nord Stream 2, pour des raisons à la fois politiques et économiques : Varsovie perdrait en volume de transit gazier et donc en revenus, si ce deuxième gazoduc sous-marin russe voyait le jour.

Lever les obstacles juridiques

C’est pourquoi les autorités polonaises de la concurrence avaient contesté le mode de financement de Nord Stream 2, une co-entreprise à l’époque de
Gazprom et de cinq opérateurs gaziers de l’Union européenne. Désormais le géant russe du gaz est seul actionnaire. Mais pour financer les 9,5 milliards d’euros, Gazprom recevra un prêt de 950 millions d’euros de chacune des compagnies européennes, le Français Engie, les Allemands Uniper et Wintershall, l’Autrichien OMV et l’Anglo-Néerlandais Shell.

Un tour de passe-passe financier pour surmonter l’obstacle juridique polonais. Le précédent obstacle était tombé lorsqu’il avait été prouvé que la Commission n’avait pas de compétence sur un gazoduc maritime et ne pouvait donc pas s’y opposer. Nord Stream 2 doit maintenant obtenir un permis de chacun des pays européens dont il traversera les eaux territoriales, Finlande, Suède et Danemark, celui de l’Allemagne et de la Russie étant acquis. Comme Nord Stream 1, Nord Stream 2 s’est tenu bien à distance des pays Baltes, pour ne pas avoir à leur demander leur avis. Gazprom espère ouvrir les vannes de Nord Stream 2 dans deux ans et demi.

 

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