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Aujourd'hui l'économie

Les Européens prennent position dans la présidentielle française

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Le second tour de la présidentielle opposera un candidat europhile Emmanuel Macron à une candidate hostile à l'Europe, Marine Le Pen. Un duel suivi de près partout en Europe où l’on prend position pour l’un ou pour l’autre des finalistes.

Marine Le Pen et Emmanuel Macron, candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle française 2017.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron, candidats au deuxième tour de l'élection présidentielle française 2017. REUTERS/Charles Platiau & BORIS HORVAT / AFP - Montage RFI
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En appelant à voter Emmanuel Macron, le commissaire européen Pierre Moscovici parle carrément d'un second tour en forme de référendum pour ou contre l'Europe. En 2002,  le duel entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen avait été vécu en France comme un référendum sur la République, cette fois c'est le projet européen qui est au cœur de la présidentielle. Cette lecture est largement partagée par les 27.

D'où les soutiens empressés en faveur du candidat de En Marche! exprimés par des gouvernements très attachés à l'Europe comme celui de la Belgique mais aussi au niveau des institutions. Le président de la Commission Jean-Claude Juncker a rompu avec sa réserve habituelle en cas d'élection pour féliciter Emmanuel Macron et lui souhaiter bon courage tandis que sa porte-parole a expliqué que Marine Le Pen voulait détruire l'Europe.

La candidate du Front national a de son côté reçu le soutien des populistes.

Des messages de félicitations assez attendus de la part du Néerlandais Geert Wilders, du dirigeant du FPÖ, le parti extrémiste autrichien, ou encore du Britannique pro Brexit, Nigel Farage. Tous ces partis politiques ont en commun le même rejet de l'Europe, et la défense concomitante des patries.

Au Royaume-Uni, le pays qui a choisi de sortir de l'Union européenne, les réactions au résultat du premier tour sont d'ailleurs moins unanimes, moins enthousiastes que sur le continent. Seul le parti europhile des libéraux démocrates s'est ouvertement réjoui de la qualification d'Emmanuel Macron. Sa possible victoire au second tour suscite en revanche une certaine inquiétude au sein du gouvernement de Theresa May parce qu'il apparaît comme partisan d'une ligne dure dans la négociation du Brexit.

A l'opposé l'Allemagne est acquise à la cause d'Emmanuel Macron.

A l'exception des nationalistes de l'AFD –Alternative für Deutschland, pro Le Pen, tous les milieux allemands, politiques et patronaux, lui sont favorables. Les sociaux-démocrates membres de la coalition se voient déjà mener un projet de réforme de l'Europe avec un Macron président. Mais pour cela il faudra qu'ils commencent par remporter l'élection prévue à l'automne.

Et pour se démarquer de la chancelière, ils défendent un projet plus social au niveau national, et plus fédérateur, intégrateur au niveau européen. Une position gênante pour Angela Merkel. Par l'intermédiaire de son porte-parole la chancelière, elle aussi, soutient naturellement Emmanuel Macron. Mais s'il sort vainqueur, elle sait qu'il aura le capital de confiance pour imposer une vraie réforme de l'Europe. Avec plus de démocratie, plus d'intégration.

Des projets pas vraiment du goût de la chancelière, car en tant que représentante de la première puissance économique d'une union en crise depuis 2011, elle a réussi jusqu'à maintenant à imposer les conceptions allemandes à ses partenaires et à remettre à plus tard toute évolution des institutions.

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