Accéder au contenu principal
Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une : présidentielle, le jour le plus long

Publié le :

AFP
Publicité

Dans l’histoire de la démocratie en France, probablement n’aura-t-elle été jamais autant appropriée, cette formule du « jour le plus long » employée ce matin par Le Journal du Dimanche, en référence au Jour J du débarquement, le 6 juin 1944 en Normandie.

Dimanche 23 avril 2017, ça y est, nous y sommes ! Et pour plusieurs des onze candidats à cette élection présidentielle comme pour le ministre de l’Intérieur et les forces de l’ordre qu’il dirige, elle va en effet être bien longue cette journée de vote, jusqu’« au bout du suspense », selon Le Journal du Dimanche.

Et ils doivent en effet être nombreux les électeurs qui, parmi les 47 millions de Français appelés aux urnes, seront pris de ce que Le Parisien Dimanche appelle un « vertige électoral ». Car « tout, absolument tout, est imaginable, s’effare ce journal. Jamais, au matin du premier tour d’une élection présidentielle, autant d’hypothèses n’ont été envisageables. Et les combinaisons possibles pour le duel final sont aussi nombreuses que variées et parfois inquiétantes », prévient Le Parisien Dimanche.

Présidentielle : menace djihadiste sur le scrutin

« Votez ! », enjoint impérativement Le Journal du Dimanche. Certes, mais au titre du « terrorisme », cet hebdomadaire mentionne « en Une » les « menaces qui pèsent sur le scrutin ». Car « pour la première fois sous la Ve République, les Français vont voter à une élection présidentielle sous la menace islamiste ».

Un « scrutin sous tension », confirme Le Parisien Dimanche. Comme il l’avait fait hier, ce journal fait état d’une note confidentielle rédigée par les services de renseignement en collaboration avec la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP). Note qui prévient des risques et menaces pesant sur le déroulement du scrutin.

A commencer par la « menace djihadiste » que ces services estiment « constante et prégnante ». Voilà pourquoi d’importantes mesures de sécurité sont déployées aujourd’hui autour des bureaux de vote en général et de ceux qui sont jugés « sensibles » en particulier, complète Le Parisien. Ce dispositif sera déployé jusqu’à la fin des dépouillements.

La note évoque également les risques liés aux rassemblements après la promulgation des résultats dans les grands centres urbains et les quartiers sensibles. Des manifestations sont envisagées avec une « quasi-certitude » en cas de présence au second tour de partis politiques « dits extrémistes », préviennent les rédacteurs de cette note que s’est procurée Le Parisien.

Présidentielle : inquiétude mondiale

Risque terroriste, donc, mais pas que… Au-delà des frontières, l’incertitude pesant sur les résultats de ce premier tour ne manque pas de préoccuper voisins et partenaires de la France. Cette présidentielle française, c’est « un scrutin qui inquiète le monde », lance carrément Le JDD. Et il n’est pas le seul cette semaine, à faire le tour des capitales, en Europe ou ailleurs, pour vérifier qui préfère qui parmi les onze candidats.

Etant rappelé qu’à RFI, nous sommes tenus à un devoir de réserve sur ces sujets de préoccupation, pas question, ici, de faire état de ces édifiantes préférences internationales… Dommage, car c’est passionnant.

Un seul exemple, pourtant, puisé dans Paris-Match, qui présente lui aussi la présidentielle française vue de l’étranger. Dans cet hebdomadaire, la correspondante à Paris de la chaîne américaine CNN expliqué qu’après le Brexit en Grande-Bretagne et l’élection de Trump aux Etats-Unis, la question est de savoir si la France allait « suivre le mouvement. Etre le prochain domino sur la scène internationale (…) Nous ne sommes pas en manque d’actualité dans notre pays », dit cette consœur, ancienne journaliste à France24 !

Melissa Bell, c’est son nom, souligne toutefois que « ce qui se passe ici en France est tout à fait stupéfiant : le nombre des candidats, la largeur du spectre politique, les programmes totalement contradictoires les uns par rapport aux autres, la concentration du pouvoir entre les mains du président de la République ».

Présidentielle : le blues des sondeurs

Ce dimanche va aussi être le jour le plus long pour les sondeurs. Et pas qu’un peu, car le Brexit et l’élection de Trump leur ont donné des sueurs froides. Les sondeurs ? L’hebdomadaire économique Les Echos Week-End les allonge sur son divan pour analyser « l’angoisse du sondeur au moment du penalty ».

Comme le souligne ce journal, « rarement campagne présidentielle aura été aussi anxiogène ». Dans Les Échos Week-End , sous couvert d’anonymat, un expert du secteur des sondages soupire : « il y a quatre ou cinq sociétés de sondage sérieuses en France ; les autres sous-traitent leurs questions à un pool au Maroc sans savoir comment sont fait les échantillons », confesse-t-il à ce magazine économique.

Il faut dire que la concurrence est rude, avec l’apparition sur le marché des fameuses platesformes de veille, comme Visibrain ou Filteris. Sans oublier le « casse-tête » des marges d’erreur. Depuis une quinzaine d’années, la commission nationale des sondages a tenté de « rendre plus transparents l’usage médiatique des enquêtes d’opinion. Elle impose ainsi aux instituts de publier dans leur notice explicative la taille de leurs échantillons et une moyenne de leurs marges d’erreur », souligne Les Echos Week-End.

Présidentielle : votez robot !

Résultat, nombre d’électeurs se demandent encore pour qui voter. Si c’est votre cas, le bimestriel Gonzaï a sa solution, qui se veut humoristique et avec laquelle nous allons conclure pour tenter de détendre l’atmosphère.

« Afin de ne pas être influencé », Gonzaï propose donc un quizz à ses lecteurs, qui « n’ont pas lu les programmes des candidats, ni ne connaissent leur nom avant de se rendre dans l’isoloir ».

Il s’agit d’un test de personnalité en quatre questions pour savoir quel serait le président fait pour chacun d’entre eux. Comme par exemple cette question : quelle mesure vous paraît la plus urgente ? « Organiser un grand référendum républicain pour proposer de supprimer le référendum de la constitution » ? « Mettre en place un impôt sur le revenu universel » ? « Déclarer la guerre à un pays sans dire son nom pour installer le doute et la crainte parmi les autres États, afin de récupérer notre place dans le concert des nations » ? Et ainsi de suite.

Au total, selon les réponses choisies, Gonzaï conseille de voter, soit pour le « premier candidat robot », soit pour un « mondialiste anarchiste d’extrême centre », soit de « retenter (sa) chance en 2022 » !

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 05:15
  • 05:09
  • 05:22
  • 05:30
  • 05:15
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.