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Revue de presse des hebdomadaires français

A la Une: la menace terroriste toujours présente

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Kiosque à journaux.
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« Emportés par le tourbillon de la présidentielle, nous avions presque oublié…, soupire L’Opinion. Oublié que la France vit en état d’urgence. Oublié qu’elle reste une cible privilégiée […]. Oublié que la menace terroriste est encore qualifiée de “permanente et de haut niveau”. À 4 jours du premier tour, l’arrestation de deux hommes soupçonnés de préparer un attentat impose un retour au réel. »

« Personne n’osait trop l’évoquer, mais tout le monde l’avait en tête, renchérit Le Figaro. La menace terroriste hantait depuis des mois la campagne électorale. Ce projet d’attentat déjoué, après toutes les attaques qui ont ensanglanté notre territoire depuis cinq ans, va sans doute remettre la lutte contre le jihadisme au cœur de cette fin de campagne. Sujet capital, mais trop peu abordé, estime le quotidien d’opposition. Comme si en parler allait exciter la haine des ennemis de la France. La preuve est aujourd’hui apportée que ce combat-là exige toujours plus de moyens et de détermination. La défense de la démocratie n’a pas de prix. »

Pas de pudeur de gazelle…

En attendant, les candidats sont restés prudents. « Être ferme et garder son sang-froid, ils ont pesé au trébuchet leurs réactions, remarque Les Echos. François Fillon a demandé “de ne pas plier devant les menaces”. Emmanuel Macron a appelé au “rassemblement” contre le terrorisme, tout en félicitant les policiers. Les deux redoutent d’être accusés d’exploiter le drame français. […] Marine Le Pen, pour sa part, n’a pas eu de pudeurs de gazelle dirait Mélenchon, si le cœur était à rire. »

En effet, relève Libération, « les candidats se sont abstenus de toute récupération politique de ces menaces, gardant dans le débat une louable retenue civique. Tous les candidats, sauf une : Marine Le Pen. Ne reculant devant aucune démagogie, elle affirme qu’avec elle la sécurité des Français serait sauvegardée, pour la raison qu’elle n’hésiterait pas à prendre des mesures contraires aux libertés publiques. Affirmation totalement gratuite, s’indigne Libération. Le terrorisme touche tous les régimes. […] En fait, comme le montre la double arrestation d’hier, c’est bien plus l’action de renseignement des services spécialisés comme la DGSI qui aboutit à des résultats tangibles que le soi-disant réalisme des avocats d’une répression tous azimuts et d’un état d’urgence permanent. Dans la lutte contre la terreur, la démocratie n’est pas un handicap, conclut Libération. C’est même souvent le contraire. »

Quelle influence sur la campagne ?

En tout cas, s’interroge Le Républicain Lorrain, « l’irruption du risque terroriste dans la campagne pèsera-t-elle sur son issue ? Sans les avoir jamais occultés, la joute a su jusque-là éviter le piège d’un débat phagocyté par les seuls enjeux sécuritaires. Passé le soulagement d’un tel épilogue se pose la question de l’onde de choc d’un tel événement sur le scrutin de dimanche. Chacun des prétendants à l’Élysée devra y regarder à deux fois avant d’agiter le chiffon rouge de l’insécurité. »

« À cinq jours de l’élection, cette révélation aura-t-elle une influence sur la campagne ?, se demande en écho L’Alsace. Les candidats -dont la plupart avaient eu connaissance du risque encouru- avaient poursuivi leur campagne sans rien laisser deviner. Très présente lors de la primaire de la droite, la sécurité a été moins mise en avant lors de cette campagne. Elle pourrait ressurgir au cours des derniers jours. Mais ce qui compte, insiste L’Alsace, c’est que les électeurs se rendent aux urnes, vigilants, mais sans appréhension, comme ils ont vécu depuis les attentats. Qu’ils votent librement. C’est la seule réponse au totalitarisme. »

Complètement flou !

Les électeurs qui ont encore 4 jours pour faire leur choix au terme d’une campagne vraiment pas comme les autres.

Encore une fois, relève Sud-Ouest, « ce qui caractérise le cru 2017, c’est l’indécision de nombreux Français pourtant décidés à voter. […] Ces hésitations d’un grand nombre d’électeurs sont le symptôme de la profonde recomposition politique en cours. À gauche, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron sont en train de faire exploser le PS. À droite, les vicissitudes de la campagne de François Fillon risquent de faire imploser Les Républicains. […] Pas étonnant que dans ce paysage mouvant, les électeurs demandent à réfléchir. »

« C’est un peu comme si les compteurs s’affolaient devant l’incroyable incertitude qui entoure le scrutin, s’exclame Le Midi Libre. Le scénario catastrophe, un temps avancé, mais toujours moqué, de voir en finale les mines de Mélenchon et de Le Pen ne fait plus rire. L’hypothèse devient crédible. […] Tout peut se jouer dans un mouchoir. (Dimanche soir) Il ne restera que deux visages de la bande des quatre. »

« Un premier tour complètement flou ! », lance Le Canard Enchaîné en Une. « Seule certitude, pointe l’hebdomadaire, le nom de l’un des deux finalistes se terminera en “  on”, Macron, Fillon ou Mélenchon. Avec ça, l’électeur qui veut voter utile est bien avancé. »

Pressés d’en finir…

Plus que 4 jours, donc, et pourvu que ça passe vite, s’exclame Le Monde : « les jours passent lentement, tant il nous tarde d’être enfin dimanche, dans le silence de l’isoloir. Mettre un bulletin dans une enveloppe, la refermer, la glisser dans l’urne. Choisir le meilleur pour la France ? Nous ne sommes pas si présomptueux. Nous avons égoïstement hâte de -mettre un terme à notre propre indécision, d’en finir avec nos interrogations : vote utile ou vote de conviction, vote de plaisir ou vote de devoir. »

Alors, s’interroge Le Monde, « dépression passagère ? Indigestion ? Impatience ? Les trois, mon général, répond le journal. Nous avons déjà connu ce sentiment désabusé. Habituellement, il nous visite en juillet, lors du Tour de France. Même si les jeux ne sont pas faits et que tout peut encore changer d’ici la ligne d’arrivée des Champs-Élysées, il y a toujours une longue étape de plaine qui semble ne servir à rien, sinon à tuer le temps, faire briller un routier-sprinteur et rapprocher les coureurs de Paris. On les suit d’un œil un peu morne, -sachant que rien n’en sortira de décisif. Il faut attendre. Mais au moins, on se régale du paysage. »

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