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Afrique économie

Congo-Brazza : les conséquences économiques après l’arrêt du trafic ferroviaire

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Au Congo Brazzaville, le trafic ferroviaire entre Pointe Noire, capitale économique du pays, et Brazzaville, est toujours interrompu. En novembre, la destruction de deux ponts a rendu la voie ferrée complètement inexploitable. La suspension de la ligne ferroviaire Pointe Noire- Brazzaville a de lourdes conséquences économiques.

La gare de Brazzaville.
La gare de Brazzaville. ©FEDERICO SCOPPA/AFP
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Au Congo Brazzaville, le trafic ferroviaire entre Pointe Noire, capitale économique du pays et Brazzaville, est toujours interrompu. En novembre, la destruction de deux ponts a rendu la voie ferrée complètement inexploitable. La suspension de la ligne ferroviaire Pointe Noire- Brazzaville a de lourdes conséquences économiques.

« Entre Brazzaville et Pointe-Noire nous sommes dans une situation qui est vraiment critique parce que depuis le 2 novembre les trains ont été arrêtés car des ponts été dynamités sur la voie le 1er novembre », cette explication est donnée à RFI par Eric Thierry Mbimi, agent du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), la compagnie publique qui exploite la voie ferrée.

Deux ponts ont été dynamités dans le Pool (une région que traverse la ligne de chemin de fer, ndrl) par des bandits armés. L’arrêt du trafic a bien des conséquences : les travailleurs accusent trois mois d’arriérés de salaires et connaissent une situation sociale précaire.

« Au moment où nous parlons, nous (agents du chemin de fer) nous n’avons plus de salaires et nous souffrons. Nous n’avons pas de ressources. En tant que cheminot ma ressource c’est travailler et avoir mon salaire. Maintenant je végète », déplorent ces différents agents.

La voie ferrée relie Pointe Noire et Brazzaville ou encore l’océan et le fleuve Congo ; traverse d’importants bassins de production, notamment le Pool longtemps considéré comme le grenier de Brazzaville. Mermans Babounga, secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs s’inquiète : « Il y a des grandes répercussions notamment sur les coûts des produits de base telles les denrées alimentaires en provenance de la zone sud de Brazzaville. Il faut ajouter le gaz butane qui vient de Pointe Noire. Aujourd’hui, à cause l’arrêt du trafic ces différents produits ont augmenté le prix, ce qui pèse lourdement sur le panier de la ménagère et la vie du consommateur. »

 
Mermans Babounga et autres agents du Chemin de fer Congo-Océan appellent à la reprise du trafic : « Sans le chemin de fer la vie va être difficile dans les jours à venir. Et, si la situation peut perdurer l’inflation ne fera qu’augmenter. Il faut que le chemin de fer reprenne son activité et s’améliore encore, surtout la voie qui ne répond plus aux normes actuelles si je peux m’appuyer sur les normes dictées par l’Union africaine des chemins de fer (UAC). »

Selon une source à la Primature, le gouvernement a déjà débloqué un milliard de francs CFA et désigné la compagnie qui devrait réaliser les travaux de réhabilitation des ponts détruits sur la voie ferrée. La reprise du trafic pourrait intervenir l’été prochain.

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